Une journée pour mettre en lumière l'utilité du dépistage du cancer du poumon par scanner
LUNDI 01 AOûT 2022
La Journée internationale du cancer du poumon, ce 1er août, rappelle au grand public la nécessité de mettre en place le dépistage par scanner low dose. La FNMR, la HAS, l’INCa et le collectif « Ensemble nous poumons » sont sur le pied de guerre pour déterminer les critères qui guideront ce dépistage à grande échelle.

Alors que le 1er août marque la journée mondiale du cancer du poumons, la communauté scientifique française se mobilise pour voir prochainement se mettre en place une campagne de dépistage.
La Journée internationale du cancer du poumon rappelle la nécessité de mettre en place le dépistage
Nous répercutons de temps en temps dans nos colonnes les actes de communication de la Fédération Nationale des Médecine Radiologues (FNMR) qui alerte régulièrement les pouvoirs publics sur l’urgence d’évoluer dans ce sens en France, plusieurs études en Europe et aux USA ayant démontré l’utilité du scenner low dose pour réduire la mortalité par cancer broncho-pulmonaire de 20%.
La FNMR n’a donc pas manqué, ces derniers jours, d’en rappeler l’importance, en interpelant notamment le Président de la République qui s’est engagé à renforcer la prévention en santé, à tout mettre en œuvre pour faire accélérer le processus d’expérimentation. C’est également le cas du collectif d’experts pluridisciplinaire de professionnels de santé et de représentants d'associations de patients, "Ensemble Nous Poumons", qui se mobilise pour informer le grand public sur l'existence d'un programme pilote de dépistage du cancer du poumon lancé par l’Institut National du Cancer (INCa) – un cahier des charges est attendu pour juin 2023 -, suite à l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS).
Des expérimentations pour définir les critères qui guideront les premiers dépistages à grande échelle
Cette dernière encourage en effet la mise en place d’expérimentations en condition réelle dans toutes les régions de France, afin de ne pas retarder l’accès à cette modalité de dépistage. Il s’agit aujourd’hui de déterminer les critères qui guideront cette nouvelle campagne de dépistage, comme la population cible, la procédure opérationnelle, notamment l’apport de l’intelligence artificielle ou la sécurité pour les patients en termes de dose d’exposition maximale - par examen ou cumulée -, de critères de qualité ainsi que de risque liés aux faux positifs.
La communauté radiologique française, tant hospitalière que privée, est désormais sur le pied de guerre dans l’attente du grand démarrage, qui ne fait plus de doute désormais, de la prochaine campagne de dépistage du cancer du poumon par scanner low dose à grande échelle. À moins que la pénurie de professionnels du secteur ne vienne enrayer ce bel élan centré sur les patients...
Bruno Benque