Quelle technique adopter pour quantifier la graisse dans la stéatose hépatique ?
VENDREDI 18 AVRIL 2025
Quelle serait la technique à adopter pour évaluer la quantification graisseuse dans la stétose hépatique à dysfonctionnement métabolique ? Une étude italienne publiée dans l’American Journal of Roentgenology (AJR) expérimente différents critères de ROI en échographie. La fraction de graisse en densité de protons y est utilisée comme référence pour évaluer les meilleurs accords inter opérateurs.

Pour détecter et quantifier de manière fiable la graisse hépatique dans les cas de stéatose hépatique associée à un dysfonctionnement métabolique (SLDAM), la fraction de graisse en densité de protons (PDFF) par IRM donne des résultats satisfaisants.
Quelle technique adopter pour évaluer la quantification graisseuse dans la stétose hépatique à dysfonctionnement métabolique ?
Mais le coût et à la disponibilité de cette technologie obligent les cliniciens à se tourner vers des systèmes d'échographie embarquant des algorithmes pour l’évaluation de la teneur en graisse hépatique à partir d'estimations du coefficient d'atténuation (CA). Cependant, les valeurs seuils publiées pour la classification de la stéatose sont tributaires du développement des algorithmes, qui peuvent entraîner une variabilité des valeurs de CA.
En 2024, la Fédération mondiale pour l'échographie en médecine et en biologie (WFUMB) a publié des recommandations pour les mesures de CA à l’aide d’algorithmes, mais sans véritable succès. Elle incitait les opérateurs à placer un ROI à 2 cm de profondeur et de taille de 3 cm mais il manquait une norme de référence pour déterminer la précision de ces mesures.
Une étude italienne expérimente différents critères de ROI en échographie
La littérature scientifique doit s’enrichir pour mieux comprendre les facteurs influençant la concordance interobservateur et la performance diagnostique des mesures de l'AC, afin de guider le développement de mesures cohérentes et robustes pouvant être adoptées en pratique clinique.
C’est la raison pour laquelle des chercheurs italiens ont mené une étude, publiée dans l’American Journal of Roentgenology (AJR), qui se propose d'évaluer les associations entre la profondeur de la ROI, la taille de la ROI et le seuil de carte de confiance avec la concordance interobservateur et la performance diagnostique des mesures de l'AC par échographie pour la détection et la classification de la stéatose hépatique, en utilisant le PDFF IRM comme norme de référence.
La fraction de graisse en densité de protons comme référence pour évaluer les meilleurs accords inter opérateurs
Ils ont recruté des adultes présentant une stéatose connue ou à risque de stéatose d'octobre 2023 à août 2024. L'un des deux opérateurs a obtenu des vidéos d'acquisitions AC à l'aide d'un seul échographe. Les deux opérateurs ont examiné indépendamment toutes les vidéos et placé des ROI circulaires afin d'obtenir des mesures AC pour les 24 combinaisons possibles de quatre profondeurs de ROI (2,0, 2,5, 3,0 et 4,0 cm de la capsule hépatique au bord externe de la ROI), trois tailles de ROI (3,0, 3,5 et 4,0 cm) et deux seuils de confiance (20 % et 40 %).
Les participants ont bénéficié d'une mesure PDFF par IRM comme référence afin que les chercheurs enregistrent les meilleurs accords interopérateurs sur les paramètres de mesure. La corrélation la plus forte avec le PDFF IRM a été obtenue en utilisant une profondeur de ROI de 4,0 cm et la précision la plus élevée pour la détection de la stéatose a été obtenue en utilisant une profondeur de ROI de 3,0 cm, une taille de ROI de 4,0 cm et un seuil de carte de confiance de 40 %.
Paco Carmine