Grêve illimitée à Saclay pour la survie d'Osiris
LUNDI 21 JUILLET 2014
L'agence AFP rapporte une demande émanant du CEA quant à la prolongation de l'activité du réacteur de recherche Osiris de Saclay, fournisseur principal de technetium 99m, alors que l'ASN a préconisé sa fermeture pour fin 2015. Les salariés du site, en grêve depuis le 23 juin, demandent des comptes au premier ministre.
Comme nous l'indiquions dans un article précédent, l'activité de médecine nucléaire risque d'être fortement perturbée, voire réduite, en raison d'une pénurie de technetium 99m. Le réacteur expérimental "Osiris" de Saclay doit en effet arrêter la production de cet isotope à la fin de l'année 2015.
Une dépêche de l'agence AFP fait état d'une demande du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), dont dépend le réacteur, pour que cette activité soit prorogée de de trois ans, jusqu'à fin 2018. Mais selon une source syndicale, le gouvernement aurait pris la décision de stopper le fonctionnement d'Osiris à la date prévue, comme l'Autorité de sûreté nucléaire l'avait préconisé. Les salariés, en grève illimitée depuis le 23 juin (lien), attendent une réponse officielle du premier ministre quant à cette requête. Si le réacteur est arrêté, commente la CGT, "c'est toute la population qui paiera cash".
Le site de Saclay, dont l'ASN a préconisé l'arrêt de l'activité, et qui produit 10% de la production mondiale de technetium 99m, risque donc d'être à l'origine, au même titre que deux autres réacteurs au Canada et en Belgique, d'une pénurie sans précédent. D'autant que, comme le précise un des 80 salariés du site à l'AFP, "c'est un outil très important qui n'est pas substituable".
Théma Radiologie