Une étude française confirme la faible nocivité d'Omicron et l'apport de la vaccination
MERCREDI 08 MARS 2023
Dans une nouvelle étude publiée ce 7 mars 2023 dans la Revue Radiology, des radiologues français montrent comment le variant omicron et la vaccination sont associés à une fréquence plus faible de signes évoquant le COVID-19 au scanner. Ils décrivent également une propagation moins grande de la maladie que chez les patients touchés par le variant delta et les non-vaccinés.

La tomodensitométrie (TDM) thoracique est la modalité de référence pour l'imagerie COVID-19, une sensibilité de 86,9 % et une spécificité de 73,3 % (3). La RSNA, la Société néerlandaise de Radiologie et la Société française de Radiologie-Société d'imagerie thoracique (SFR-SIT) ont rapidement proposé compte rendu standardisé pour faciliter la communication des résultats de la TDM.
L’impact du variant Omicron et du statut vaccinal sur les images tomodensitométriques pulmonaires
Les signes radiologiques de la forme initiale, le variant Delta, du virus en TDM objectivent des consolidations et des opacités en verre dépoli moins fréquentes chez les patients vaccinés, mais qu’en est-il du variant Omicron ? Des publications récentes ont rapporté qu'il entraînait des symptômes cliniques moins graves de plus courte durée, moins d'hospitalisations et d'admissions en unité de soins intensifs et une mortalité plus faible que la variante delta. Mais les répercussions de ce variant sur les images TDM, selon le statut vaccinal des patients, n’a que très peu été étudié, seulement sur des populations limitées.
C’est la raison pour laquelle une équipe française, pilotée par le Dr Guillaume gorincour, a pris le parti d'étudier l'impact du statut vaccinal et du variant prédominant sur les résultats du scanner thoracique, les scores de diagnostic et de gravité (selon la SFR-SIT) dans un échantillon multicentrique réel de patients consécutifs référés aux services d'urgence pour COVID-19. « Nos résultats confirment que la variante omicron et la vaccination étaient associées à une fréquence plus faible de TDM thoracique typique pour COVID-19 et à une moindre étendue de la maladie, explique le Dr Gorincour. D’autre part, un nombre plus élevé de doses de vaccin ont montré un impact protecteur croissant contre un score de gravité élevé, ce qui souligne le bénéfice de la dose de rappel ».
Une étude à grande échelle confirme la nocivité plus faible du variant Omicron et l’apport de la vaccination sur l’état des patients
Cette étude rétrospective multicentrique, publiée dans la Revue Radiology, a inclus 3 876 adultes (âge moyen 68 ans ; 1 695 femmes) reçus dans 93 services d'urgences pour infection par le SRAS-CoV-2 entre juillet 2021 et mars 2022. Les données cliniques et les rapports structurés de TDM thoracique ont été extraits d'une base de données de téléradiologie. Les observations ont été divisées en périodes à prédominance delta, de transition et à prédominance omicron. Les associations entre les scores et le variant et le statut vaccinal ont été étudiées. Des analyses multicritères ont évalué l'influence du variant omicron et du statut vaccinal sur les scores de diagnostic et de gravité.
L'analyse a révélé que le variant omicron était associé à une probabilité plus faible de résultats TDM typiques que le variant delta. Deux et trois doses de vaccin ont été associées à une probabilité plus faible de résultats TDM typiques ou à un score de gravité élevé, par rapport aux patients non vaccinés.
Bruno Benque avec RSNA