De l'influence de la hauteur de table pour la qualité d'un scanner thoracique
JEUDI 05 MARS 2020
Les examens tomodensitométriques ont une meilleure qualité et délivrent une dose moindre lorsque la table est positionnée à une hauteur médiane ou plus basse. C’est le résultat d’une étude chinoise parue dans le Chinese Journal of Academic Radiology.

Les constructeurs de scanners axent une partie de leur argument commercial sur les outils d’aide au positionnement du patient qui favoriseraient une meilleure qualité d’examen.
Une étude sur les différences de qualité image et de dose administrée selon la hauteur de table
Une équipe du Department of Radiology de la Shanghai University of Traditional Chinese Medicine a réalisé un travail de recherche, paru dans le Chinese Journal of Academic Radiology, pour étudier l'influence de la hauteur de la table sur la qualité de l'image et sur la dose de rayonnement reçue par le patient pour un scanner thoracique, au moyen de la technologie de contrôle automatique de l'exposition (AEC).
Un fantôme de poitrine a été scanné avec la technologie AEC à 11 hauteurs de table différentes de 100 à 200 mm, la position centrale de référence se trouvant à 130 mm, centrée sur la ligne médio-axillaire du fantôme. La qualité d'image et les doses de rayonnement à différentes hauteurs ont été analysées statistiquement.
Moins de bruit sur les images à une hauteur basse de la table d’examen
Par rapport à cette hauteur de référence, la dose de rayonnement administrée a été modifiée d'environ 15% pour une hauteur de table de 160 mm ou de 100 mm. La tendance de la courbe des mAs du tube à différentes hauteurs de table était la même. Cependant, dans la zone d'entrée thoracique, les mAs changeaient le plus fréquemment par rapport à la zone cardiaque.
D’autre part, le bruit de l'image à des hauteurs de table plus élevées n'était pas significativement différent alors que des hauteurs de table plus basses augmentaient le bruit. Lorsque la hauteur de la table a été réduite de 130 à 100 mm, la taille du fantôme mesuré a considérablement changé, de 5,22%, et lorsque la hauteur de la table a été augmentée de 130
à 160 mm, la taille du fantôme mesuré a diminué à 95,07%. Le score de la qualité d'image subjective était plus faible lorsque la hauteur de la table était abaissée.
On peut donc conclure de ces observations qu’une qualité d'image subjective acceptable pourrait être obtenue avec une dose de rayonnement plus faible lorsque la hauteur de la table est réglée entre la ligne axillaire antérieure et la ligne médio-axillaire du fantôme.
Bruno Benque avec CJAR