LA FNMR EN APPELLE AUX POUVOIRS PUBLICS SUR L'ÉVOLUTION DU PARC D'IRM
MARDI 30 JUIN 2015
Suite à la parution de l'étude ralative au parc d'IRM français en 2013, la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) en appelle une nouvelle fois les pouvoirs publics à prendre la mesure des efforts qui restent à faire pour amélirer la prise en charge radiologique des patients.

L'étude commandée par Imagerie Santé Avenir et dirigée par Cemka-Eval sur l'évolution du parc d'IRM sur le territoire français en 2013 est parue il y a quelques jours.
Des progrès mais encore des inégalités régionales
Cette enquête montre que le nombre de modalités d'IRM a progressé de 4,5% par rapport à 2012, le taux d'appareils passant à 10,19 par million d'habitants, un chiffre encore éloigné de la moyenne européenne (20/Mhab) et des objectifs fixés par le plan cancer 2014-2019 (12/Mhab). Sept régions comptent plus de 10 appareils par million d’habitants : le Nord Pas de Calais (13,6/million), la région Rhône Alpes (10,7/million), l’Ile de France (12,5/million), Champagne-Ardenne (12/million), l’Aquitaine (11,3/million), la Lorraine (10,2/million) et Poitou Charentes (10,1/million). Elles n’étaient que 4 en 2012. Par ailleurs, la Bourgogne et la Corse figurent en queue de peloton avec un taux inférieur à 7/Mhab.
La FNMR pointe l'insufisante substitution de la radiologie ionisante
La Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) constate, à la lecture de l’enquête ISA 2015, que le délai de rendez-vous pour un examen d'IRM s'est réduit de 37 jours en 2014 à 30 jours en 2015. Elle relève, cependant, avec inquiétude, que ce délai moyen est bien loin de l'objectif de 20 jours du Plan Cancer 2014-2019 et que de très fortes disparités se creusent entre les régions. La principale raison en est toujours le sous-équipement chronique de la France en IRM. Alors que notre pays dispose de 12 IRM par million d'habitants, la moyenne européenne est de 20, et celle de l'Allemagne de 30. La Fédération rappelle les conséquences à ce sous-équipement que sont le risque de perte de chances pour les patients, l'inégalité d'accès à l'IRM selon la région, ou l'insuffisante substitution de la radiologie conventionnelle par la technique de l'IRM non exposante aux rayons X.
Les pouvoirs publics doivent prendre la mesure des eforts qui restent à faire
La FNMR a été à l'initiative de l'introduction des IRM à visée ostéoarticulaire afin de
décharger les IRM polyvalentes. L'étude, tout en restant prudente sur ses conclusions, note que les premiers résultats font apparaître une réduction des délais de rendez-vous pour les IRM polyvalentes adossées à une IRM ostéoarticulaire, avec seulement 23 jours.
La FNMR appelle, une fois de plus, les pouvoirs publics à prendre la mesure des efforts
qui restent à faire alors que le délai moyen n'est jamais descendu en dessous de 29 jours depuis 12 ans.
Il s'agit, conclut la Fédération, de la santé des Français, chaque patient doit bénéficier des meilleurs diagnostics et des meilleurs traitements dans les délais les plus brefs.
Théma Radiologie avec la FNMR