L'anthroporadiométrie plébiscitée pour les professionnels de médecine nucléaire
MARDI 30 AVRIL 2024
L’anthroporadiométrie est désormais reconnue comme l’examen de choix pour le contrôle de la contamination interne des professionnels de la médecine nucléaire. Elle est plus pertinente pour les radionucléides à courte demi-vie.

L’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN) consacre, dans son magazine mensuel « Repères », un dossier sur l’anthroporadiométrie (ATP), un examen proposé aux professionnels qui sont en contact avec des sources radioactives non scellées émettrices de rayons X ou gamma dans de cadre de leur pratique.
Cet examen mesure leur contamination interne au niveau du corps entier, de la thyroïde ou des poumons, en application de la réglementation du Code du travail qui stipule que l’employeur du personnel soumis au risque de contamination par des radionucléides doit mettre en place un suivi de la contamination interne de ses travailleurs.
L’ATP consiste donc à mesurer l’activité des rayonnements X et gamma directement émis à l’extérieur de l’organisme par des radionucléides, principalement de période radioactive courte, comme le technétium et le fluor, fréquemment utilisés en médecine nucléaire. Elle permet au Conseiller en RadioProtection (CRP) d’avoir un retour direct sur l’efficacité des mesures de radioprotection mises en place dans son service et fournit aux MERM un moyen de prendre pleinement conscience de son exposition et de l’importance des mesures de radioprotection.
L’ATP est plus pertinente en médecine nucléaire que les analyses de radiotoxicologie - analyse d’urine ou de selles – qui identifie tous types de radionucléides mais nécessite un temps d’analyse des échantillons de 8 à 72 heures, ce qui n’est pas adapté aux radionucléides de très courte demi-vie.
Bruno Benque