La sensibilité de l'IRM de diffusion pour identifier les tumeurs récidivantes d'adénome canalaire pancréatique
VENDREDI 03 JUIN 2022
Selon l'American Journal of Roentgenology (AJR), l'ajout de l'IRM de diffusion à l'IRM conventionnelle améliore la différenciation de la tumeur localement récidivante et de la fibrose post-chirurgicale après la résection de l'adénocarcinome canalaire pancréatique. Le radiologue gagne ainsi en sensibilité pour les lésions récidivantes et peut ainsi orienter le parcours du patient de manière plus pertinente.

Une étude publiée dans l’American Journal of Roentgenology (AJR) suggère que l’IRM de diffusion (IRMdif) améliore la différentiation entre la tumeur localement récidivante et la fibrose post-chirurgicale après la résection de l'adénocarcinome canalaire pancréatique (PDAC).
L’IRM de diffusion pour différentier les tumeurs récidivantes et le tissu fibreux post-opératoire
« Les résultats indiquent un rôle potentiel de l'IRMdif dans les protocoles de surveillance après la résection du PDAC », précise l'auteur correspondant, le Dr Tae Wook Kang, du Samsung Medical Center à Séoul - Corée du Sud-.
L'étude rétrospective du Dr Kang et ses collègues a inclus 66 patients (35 hommes, 31 femmes ; âge moyen : 60,5 ans) ayant subi une résection du PDAC entre janvier 2009 et mars 2016, qui ont fait l’objet d’une tomodensitométrie (TDM) de surveillance postopératoire démontrant une lésion des tissus mous au site opératoire ou dans la région des vaisseaux péripancréatiques et d’une IRMdif ultérieure pour une évaluation plus approfondie.
Une meilleure sensibilité de l’IRMdif pour identifier les tumeurs récidivantes
La TDM au moins 6 mois après l'IRM a servi de standard de référence, avec augmentation de la taille des tissus mous de ≥ 5 mm différenciant tumeur localement récidivante (n = 26) et fibrose post-chirurgicale (n = 40). Deux observateurs ont indépendamment examiné les examens IRM lors de sessions distinctes : IRM conventionnelle seule contre IRMdif.
Comparativement à l'IRM seule, l'IRMdif a montré une sensibilité plus élevée (observateur 1 : 88,5 % contre 61,5 % ; observateur 2 : 84,6 % contre 42,3 %) sans différence de spécificité (observateur 1 : 72,5 % vs 80,0 % ; observateur 2, 95,0 % vs 85,0 %) dans la détection d'une récidive locale après résection du PDAC.
« L'IRMdif comme outil de résolution de problèmes lors de la surveillance postopératoire après la résection du PDAC pourrait faciliter la détection précoce des récidives, guidant ainsi l'évaluation pronostique et les décisions de traitement », ont conclu les auteurs de cet article de l'AJR.
Bruno Benque avec AJR