L’IRM MAGNETOM Vida 3T présentée lors de l’ECR 2017 propose à la fois l’amélioration du confort du patient, l’ergonomie d’utilisation pour le manipulateur ainsi que de nouveaux outils d’intelligence artificielle facilitant le diagnostic et le suivi des patients.
En marge de l’European Congress of Radiology (ECR) 2017, qui s’est tenu début mars à Vienne (Autriche), Siemens Healthineers a présenté sa nouvelle génération d’IRM à l’Hôpital Universitaire de Tübingen, en Allemagne.
Les technologies du tout nouvel IRM MAGNETOM Vida 3T dévoilées
Le premier de ces appareils de dernière génération a été installé en décembre 2016 dans le service de radiologie et d’imagerie interventionnelle du Professeur Konstantin Nikolaou. Le partenariat conclu avec cet établissement et son investissement dans la recherche et le développement permet à Siemens Healthineers de proposer l’IRM MAGNETOM Vida 3T équipé de la technologie BioMatrix. Son innovation concerne à la fois l’amélioration du confort du patient, l’ergonomie d’utilisation pour le manipulateur ainsi que de nouveaux outils facilitant le diagnostic et le suivi des patients.
Imagerie personnalisée de précision
Cet IRM 3T, haut de gamme, répond aux besoins de personnalisation et de précision dans la conduite des examens. Ses 128 canaux, ses gradients 60/200 XT, son tunnel de 70 cm, sa table amovible, motorisée et assistée, ses capteurs de synchronisation respiratoire totalement intégrée à la table d’examen, la reconnaissance automatique du positionnement du patient et du placement des antennes ou son antenne crâne réglable en inclinaison sont autant d’éléments de confort pour adapter les protocoles à toutes les morphologies et pour conduire un examen de précision dans un temps optimisé. Et que dire du pilotage, depuis le statif par une tablette tactile, du protocole d’examen proposé intuitivement et des fonctions de synchronisation respiratoire immédiatement disponible ?
Un système innovant de shim (homogénéisation du champ magnétique) permet d’envisager une réduction importante des hétérogénéités de champ au niveau de l’exploration du rachis cervical, zone habituellement difficile à acquérir sans artéfacts.
Des fonctionnalités au service de l’ergonomie des utilisateurs
Siemens Healthineers a également développé une ergonomie à la console. Les utilisateurs avertis connaissaient déjà, depuis quelques années, le placement automatique des coupes sur les séquences de repérage, mais aujourd’hui l’automatisation poursuit son développement. Lors de l’acquisition, sur le rachis par exemple, une numérotation des vertèbres et une reconnaissance des espaces discaux dans les 3 plans sont disponibles, ce qui permet d’ajuster automatiquement le placement des coupes dans l’axe des disques. Cette technologie est également disponible pour l’imagerie cérébrale, abdominale, pelvienne ou ostéoarticulaire elle garantit une parfaite reproductibilité pour beaucoup d’applications cliniques nécessitant une surveillance de quantification, de tailles ou de nombres.
Des acquisitions IRM presque aussi faciles qu’au scanner
Mais l’innovation ne s’arrête pas là. Ainsi, la technologie BioMatrix apporte de nouvelles informations cliniques très utiles en imagerie cardiaque et abdominale. Cette nouvelle technologie « compressed sensing », couplée à l’imagerie parallèle, permet de diminuer de façon importante les temps d’acquisition, en moyenne de 30 %. L’acquisition se déroule en continu en respiration libre, elle est donc possible en per-respiratoire dans un temps très court, ce qui évite les échecs d’imagerie pour les patients dyspnéiques.
En acquisition cardiaque, la séquence « Compressed Sensing Cardiac Cine » permet de s’affranchir de l’apnée du patient et d’acquérir les images dans un seul cycle cardiaque. Autre avancée significative, le système de détection automatique de l’arrivée du bolus de produit de contraste dans la séquence « Compressed Sensing Grasp-Vibe », qui garantit les résultats d’acquisitions dynamiques aux différentes phases post-injection souhaitées. La qualité image n’est ainsi plus aléatoire, en fonction du morphotype du patient ou des aléas physiologiques, comme c'est le cas en général. Cette nouvelle génération d’équipements tente de s’approcher de la facilité d’acquisition du scanner, voire de la dépasser par l'élimination des apnées en imagerie abdominale, pour tous les types de patients. Elle permettra, par exemple, d’envisager de prendre en charge le diagnostic d’AVC en urgence par un protocole automatisé en 5 mn.
Enfin, l’acquisition corps entier avec la séquence « Whole-Body Dot Engine » promet une qualité image exceptionnelle en 25 mn. L’automatisation de ce protocole garantit, en quelques clics, l’obtention d’une imagerie de diffusion sans distorsion et surtout reproductible pour évaluer l’évolution des lésions d’un examen à l’autre.
Un nouveau rôle pour les radiologues
Nous l’avions évoqué dans nos colonnes le mois dernier, l’apparition de l’intelligence artificielle devient une réalité en radiodiagnostic. Siemens Healthineers est désormais capable d’analyser chaque voxel de l’image acquise à partir de l’ensemble des datas disponibles soit en local, sur le PACS de l’établissement, soit depuis les données DICOM disponibles sur un cloud provenant du bout du monde. Ces Big Data disponibles constitueront une aide précieuse pour caractériser les tissus, proposer un diagnostic, voire pour personnaliser les prises en charge. L’expertise du médecin radiologue restera, bien sûr, toujours indispensable pour la validation clinique et l’analyse des cas complexes ou hyperspécialisés. Il pourra alors disposer de temps supplémentaire sur ces derniers.
Des technologies bientôt intégrées dans des gammes complètes d’équipements
"Les dernières avancées dans la technologie IRM permettront d’optimiser l'efficacité du flux de travail et de l’acquisition, tout en fournissant des résultats d'examen personnalisés et de haute qualité, pour entrer dans une nouvelle ère de médecine de précision", a annoncé le Pr Nikolaou lors de la conférence de presse organisée à cette occasion.
L’IRM MAGNETOM Vida 3T arrive sur le marché français cette année. Il constitue une véritable amélioration dans l’analyse clinique des pathologies cardiaques et oncologiques. Sa vocation pour la recherche semble indéniable. Son prix restera un frein pour équiper de façon large le parc français, mais ce premier IRM nouvelle génération semble promettre, à terme, le développement d’une gamme complète permettant l’accès à toutes ces innovations au profit de l’amélioration de la santé de la population.
La technologie mise en avant pour ce type d'équipement signe l'entrée dans une nouvelle ère, celle de l'imagerie personnalisée et reproductible.
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