LES DOMMAGES DE L'IRRADIATION SUR L'INTESTIN
VENDREDI 20 MARS 2015
Dans sa thèse de Doctorat soutenue le 17 mars 2015, la chercheuse Emilie Rannou, du Laboratoire IRSN, traite des lésions intestinales radio-induites.
Les stratégies thérapeutiques par radiothérapie sont associées à l’apparition d’effets secondaires précoces et/ou tardifs sur les tissus sains. Emilie Rannou, chercheur au sein du Laboratoire de l'IRSN, a présenté, lors de la soutenance de sa thèse de Doctorat, son travail de recherche sur les lésions radio-induites pouvant survenir sur l'intestin.
Il a été montré, au laboratoire IRSN, que l’Inhibiteur des activateurs du plasminogène de type 1 (PAI-1) est un acteur moléculaire impliqué dans les étapes précoces et tardives des lésions intestinales radio-induites. PAI-1 est une protéine jouant un rôle dans de nombreux processus physiologiques comme l’apoptose, la coagulation, la fibrinolyse, l’inflammation ou encore le remodelage matriciel. Les résultats précédemment obtenus au laboratoire suggèrent que le pool endothélial de PAI-1 serait déterminant dans la réaction tissulaire après un stress par irradiation.
Ce projet vise à étudier les conséquences sur la physiopathologie de l’entérite radique de l’inactivation de PAI-1 dans l’endothélium. L’étude des lésions radio-induites dans ces modèles de souris transgéniques est suivi dans un modèle d’anse intestinale extériorisée irradiee localement après chirurgie avec une dose unique de 19Gy. Ce modèle expérimental permet d’étudier, chez la souris, les dommages aigus et tardifs (fibrose radique du grêle) causés par une l’irradiation en dose unique. Ce travail évalue les conséquences de l’inactivation spécifique de PAI-1 dans l’endothélium dans ce modèle sur certains des évènements contribuant à la pathogénèse des dommages radio-induits.
Théma Radiologie avec l'IRSN