RADIOPROTECTION DU CRISTALLIN: L'IRSN PUBLIE SES RECOMMANDATIONS
LUNDI 26 JANVIER 2015
La surveillance de l'irradiation du cristallin, nouveau cheval de bataille des intances internationales de la gestion du risque radiologique, vient de faire l'objet d'un rapport de l'IRSN. Commandé par l'ASN, ce document émet des recommandations susceptibles de renforcer la radioprotection des yeux des opérateurs évoluant à proximité des sources.

Les réglementations sur la radioprotection évoluent de façon de plus en plus ciblée. C'est ainsi que la surveillance du cristallin des opérateurs d'imagerie interventionnelle, notamment, fait l'objet de nouvelles mesures.
Le cristallin, nouveau cheval de bataille des instances internationales
Dans le contexte d’une réduction de la limite de dose équivalente au cristallin pour les travailleurs dans les situations d’expositions planifiées, la Commission internationale de protection radiologique recommande une limite de dose de 20 mSv par an, en moyenne sur des périodes de 5 ans, sans dépasser 50 mSv au cours d’une même année. Dans la perspective des travaux de transposition d’une directive européenne prenant en compte cette nouvelle limite, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a demandé l’avis de l’IRSN sur les bonnes pratiques attendues en matière de radioprotection des travailleurs, en particulier dans le cadre de la radiologie interventionnelle et des blocs opératoires.
Les recommandations de l'IRSN recueillies dans un rapport dédié
L'IRSN a ainsi publié le Rapport IRSN PRP-HOM 2013-00010, qui émet des recommandations en ce sens. L'Institut préconise de former et sensibiliser les opérateurs et les acteurs de la radioprotection à tous les « outils» permettant de réduire la dose au travailleur, de réaliser des études pour évaluer cette exposition et, de manière plus générale, intégrer systématiquement l’estimation de l’exposition du cristallin dans toute étude de poste. Il propose également de mettre en œuvre une surveillance dosimétrique dans les cas où l’exposition du cristallin évaluée lors de l’étude de poste est susceptible de dépasser 15 mSv/an (seuil public maximum) et d'évaluer dans tous les cas les marges d’optimisation possibles.
En ce qui concerne le milieu médical et plus particulièrement la radiologie interventionnelle, l’IRSN rappelle que toute démarche d’optimisation de la dose au patient aura un impact bénéfique sur l’exposition du personnel. Aussi les recommandations précédentes ne peuvent s’envisager sans mise en œuvre préalable ou simultanée de cette démarche.
Bruno Benque