L'entéroIRM: pour un meilleur diagnostic de la maladie de Crohn
LUNDI 24 FéVRIER 2014
Les informations quantitatives et fonctionnelles obtenues grâce aux récentes applications de l'IRM peuvent être utilisées pour mieux évaluer la maladie de Crohn. C'est ce que montre une étude néerlandaise, qui compare les images d'IRM avec l'histologie post-opératoire des structures digestives.

Une étude néerlandaise, parue dans l'European Radiology, se propose de comparer les résultats de l'IRM avec l'histologie de pièces post-opératoires chez les patients atteints de la maladie de Crohn.
Comparer les images multiparamétriques IRM avec l'histologie
Des séquences d'entérographie IRM à 3 Tesla ont été pratiquées sur des patients atteints de la maladie de Crohn qui étaient programmés pour subir une intervention au plus tard quatre semaines après l'exploration. Celle-ci se composait de séquences conventionnelles, de séries en surrélévation de contraste dynamique et en diffusion. Vingt patients ont été inclus dans cette étude, sur lesquels cinquante échantillons d'intestin, allant de l'iléon au colon, ont été prélevés pour y déceler les stades inflammatoires et fibrotiques histologiques.
Des résultats significatifs, surtout pour les lésions fibrotiques
Les résultats montrent que l'on peut corréler de façon significative les images d'IRM pour des lésions à type de fibrose, la comparaison concernant les aspects inflammatoires se montrant aussi intéressante, mais à un degré moindre. Au final, l'article conclut que l'IRM conventionnelle peut être utilisée pour évaluer l'état d'avancement d'une maladie de Crohn, et que la diffusion, ainsi que le rehaussement de contraste donnent des informations supplémentaires. Les auteurs ajoutent que les paramètres quantitatifs issus de l'IRM peuvent être utilisés en tant que biomarqueurs pour ce type de pathologie.
Bruno Benque