De nouvelles machines c'est bien, du personnel pour les faire fonctionner, c'est mieux !
MERCREDI 18 DéCEMBRE 2013
Le Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke, au Québec, bénéficiera d'une dotation annuelle supplémentaire pour étoffer les équipes de ses services d'échographie dans lesquelles trois nouveaux échographes ont été installés en 2012. Parmi les personnels recrutés, trois seront des "technologues" habilités, une pratique de laquelle les hôpitaux français devraient s'inspirer.

Afin de résorber les listes d'attente et faire en sorte que les patients puissent avoir accès à l'échographie dans un délai raisonnable, le gouvernement du Québec annonce, par la voix du Ministre de la Santé Réjean Hébert, qu'il va revoir à la hausse l'offre de service pour cette modalité au Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke (CHUS). Il a en effet décidé d'allouer 289 000 $ par an à cette structure.
Réduire les délais d'attente à trois mois !
Le CHUS a bénéficié, en 2012, d'un investissement de 545 000 $ pour l'acquisition de trois nouveaux échographes, dans le but d'assurer quelques 110 échographies généralistes et 30 échographies vasculaires supplémentaires chaque semaine. Mais il semble que cela ne soit pas suffisant pour atteindre l'objectif de délai d'attente, fixé à trois mois, qui a été fixé pour 2014 pour les examens d'échographie au Québec.
Amplifier le processus de transfert de compétences en France ?
La nouvelle somme dont bénéficiera annuellement le CHUS sera consacrée au recrutement de trois ETP de techniciens en imagerie ultrasonore et d'un agent administratif affectés à ses services d'échographie, notamment pour le fonctionnement des nouvelles machines installées. Voila qui devrait inspirer les tutelles françaises dans leur lutte contre la pénurie de radiologues ou l'accès à l'échographie d'urgence. Par l'amplification des transferts de compétences sur ce champ, qui permettrait de généraliser la pratique de l'échographie par des manipulateurs formés à cet effet, une partie de ce problème pourrait être réglé.
Bruno Benque