L'imagerie moléculaire du sein pour vérifier la malignité d'une lésion
MERCREDI 10 AOûT 2022
Selon une étude publiée dans l'American Journal of Roentgenology (AJR), l’imagerie moléculaire du sein peut aider à évaluer le degré de malignité d’une lésion mammaire. Les chercheurs suggèrent d’intégrer dans le référentiel BI-RADS ces nouvelles données.

Une étude américaine publiée dans l'American Journal of Roentgenology (AJR) se propose d’évaluer la malignité d’une lésion mammaire en utilisant l’imagerie moléculaire du sein.
Expériences concluantes pour l’imagerie moléculaire du sein au technétium 99m
Cette étude rétrospective, menée par le Dr Katie N. Hunt, du service de radiologie de la Mayo Clinic à Rochester -Minesota, USA -, et son équipe, a utilisé des examens d’imagerie moléculaire du sein positifs - catégories BI-RADS 0, 3, 4 ou 5 - effectués du 1er août 2005 au 31 août 2017, à l'aide de systèmes à double détecteur au tellurure de cadmium-zinc après injection de radiotraceur (technétium 99m). Deux radiologues ont analysé 643 lésions chez 509 patientes (âge médian : 56 ans) en fonction du type d’absorption massive ou non massive, de la distribution, de l'intensité de l'absorption et du nombre de vues dans lesquelles la lésion a été observée.
Reconnaissant que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l'application optimale d'une évaluation probablement bénigne pour des résultats positifs de l’imagerie moléculaire du sein, le Dr Hunt remarque que « la VPP était plus élevée pour les masses, les lésions observées sur plusieurs vues d’imagerie moléculaire et les lésions avec une intensité d'absorption marquée ».
De nouvelles données susceptibles d’être intégrées au référentiel BI-RADS
En fin de compte, la VPP pour la malignité était de 73,5 % pour la masse et de 18,4 % pour l'absorption non massive. D’autre part, dans des cas d'absorption non massive, la VPP était la plus élevée pour les patientes ayant une distribution segmentaire (36,8 %). En moyenne, la VPP était de 14,0 % pour une absorption légère, de 22,4 % pour une absorption modérée et de 64,8 % pour une intensité d'absorption marquée.
« Alors que l’imagerie moléculaire du sein continue d'être intégrée dans les pratiques d'imagerie mammaire, les résultats pourraient être utilisés pour informer le comité de pilotage du référentiel BI-RADS concernant une éventuelle incorporation des données d’imagerie moléculaire du sein dans l'Atlas BI-RADS », conclut le Dr Hunt.
Bruno Benque avec AJR