Recommandations de bonnes pratiques G4-HAS pour l'échographie thyroïdienne
LUNDI 25 OCTOBRE 2021
Des recommandations de bonnes pratiques de l’échographie de la thyropïde viennent d’être publiées par la Haute Autorité de Santé. Il s’agit de rendre plus pertinents les examens liés aux dysthyroïdie, ainsi que d’améliorer la qualité de la caractérisation des nodules qui se développent dans cette glande.

La Haute Autorité de santé (HAS) et le Conseil national professionnel de radiologie et imagerie médicale (G4) ont engagé, en 2019, un travail de grande ampleur coordonné par les Docteurs Valérie Lindecker et Jean Tramalloni afin d’élaborer des recommandations de bonnes pratiques relatives à la pertinence et aux critères de qualité de l’échographie de la thyroïde.
Les objectifs de ce document sont tout d’abord de réduire les échographies non pertinentes en cas de dysthyroïdies. Ainsi, pour les hypothyroïdies, les recommandations n’indiquent pas systématiquement l’échographie, sauf en cas de nodule ou d’adénopathie palpables ou de signes de compression. Dans un contexte d’hyperthyroïdie, l’imagerie n’est pas utile en cas de maladie de Basedow dont la présentation clinique est typique. L’échographie et la scintigraphie sont indiquées dans les autres cas.
Dans les cas de caractérisation des nodules en revanche, le recours à l’échographie est recommandé en première intention, couplée à la scintigraphie en cas de TSH basse, la réalisation de cytoponction devant être réalisée avant toute chirurgie de nodule. L’échographie permet alors de classer le nodule dans le score EU-TIRADS. Car souvent les thyroïdectomies ne sont pas pertinentes car effectuées sur des nodules bénins, ce qui entraine des risques inutiles liés à la chirurgie et la prise d’un traitement hormonal à vie.
L’ensemble des documents nécessaires aux praticiens pour satisfaire à ces recommandations sont accessibles sur le site de la HAS.
Paco Carmine