Radioprotection: attention aux guidages radiologiques anodins !
JEUDI 11 AVRIL 2019
Les actes de radiologie interventionnelle, même les plus anodins, sont susceptibles de faire dépasser la dose limite de rayonnements reçue par l'opérateur. C'est ce qui est arrivé dernièrement au Chef de Service d'imagerie du CHI de Fécamp.

Le 10 décembre 2018, sur demande de l’ASN, qui réalisait des examens en radiologie conventionnelle nécessitant un guidage radioscopique.
Suite à une information donnée par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) relatant un dépassement de la limite de dose au niveau des mains d’un radiologue pour l’année 2017, le centre hospitalier intercommunal (CHI) de Fécamp a déclaré à l’ASN un événement significatif concernant la radioprotection, affectant le chef de service d’imagerie en décembre 2018.
Les éléments recueillis dans cet établissement lors de l'inspection du 10 janvier 2019 révèlent que la dose équivalente reçue par le praticien a été évaluée à plus de 882 mSv au niveau de la main, sur 12 mois consécutifs, alors que la limite admise est de 500 mSv.
Dans sa pratique, le radiologue exposait ses mains dans le faisceau primaire de rayonnements lors du guidage de l’aiguille par radioscopie, lors de petits examens interventionnels. Cet événement nous rappelle que tous les actes de radiologie interventionnelle, même les plus anodins, doivent faire l'objet d'une attention accrue lorsqu'il s'agit de l'exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants. Cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.
Le CHI de Fécamp a, depuis, engagé plusieurs actions visant à améliorer la mise en œuvre du principe d’optimisation des doses délivrées pour des examens identifiés comme à enjeux potentiels.
Paolo Royan