L'approche multiparamétrique en échographie pour les pathologies hépatiques
JEUDI 05 OCTOBRE 2017
Le Pr Valérie Vilgrain revient pour nous sur l'approche multiparamétrique dans le diagnostic des maladies hépatiques en échographie. Elle traitera de cette notion, en compagnie des Prs Boris Guiu et Éric de Kerviler, lors du symposium Toshiba des JFR, le 14 octobre 2017.

Les maladies hépatiques sont la seconde cause de mortalité toutes maladies digestives confondues et la troisième de mortalité par cancer.
Les principales causes sont les hépatites B & C, la consommation excessive d’alcool et les mauvaises habitudes alimentaires. Ces maladies ne présentent en général aucun symptôme et restent silencieuses jusqu’à un stade avancé qui peut aller jusqu’à la cirrhose et le cancer hépatique. La détection et le diagnostic précoce de ces maladies sont donc un enjeu majeur pour la prise en charge de ces patients.
Les professeurs Valérie Vilgrain et Boris Guiu, ainsi qu’en qualité de modérateur le professeur Eric de Kerviler seront présents samedi 14 Octobre – 12h30, lors du symposium ayant pour thème « Imagerie hépatique ; du diagnostic à l’interventionnel » proposé par Toshiba Medical pendant les JFR 2017. Dès à présent découvrez les premiers retours d’expérience du Pr. Valérie Vilgrain sur l’approche des maladies hépatiques en échographie.
Approche Multiparamétrique des maladies hépatiques en échographie
Pr. Valérie Vilgrain – Hôpital Beaujon, Clichy
La terminologie d’Imagerie multiparamétrique fait souvent référence à l’IRM. En effet, c’est en règle générale l’association de différentes séquences : Pondération T2, T1, dynamique de rehaussement, et Diffusion qui permettent d’orienter le diagnostic en apportant des informations complémentaires.
Il en est de même aujourd’hui avec l’échographie, dont les plus récentes évolutions technologiques ont ouverts l’accès à de nouveaux paramètres tant qualitatifs que quantitatifs. Le premier de ces critères, et sans doute le plus important, est la résolution de contraste de l’imagerie, c’est-à-dire le pouvoir de discrimination des structures les plus fines.
Nous aborderons ensuite un outil de détection micro-vasculaire, le SMI (Superb Microvascular Imaging). Cet algorithme à très haute cadence dresse une cartographie des macros et micros vaisseaux en temps réel inaccessible à un Doppler Couleur traditionnel. Il affiche ainsi l’architecture des vaisseaux, qu’ils soient artériels ou veineux, de la zone explorée. SMI est donc un complément diagnostic intéressant dans la caractérisation des nodules hépatiques, comme par exemple les HNF ou l’organisation vasculaire spécifique et l’artère centrale seront aisément identifiables.
En imagerie ultrasonore nous utilisons le signal rétrodiffusé pour afficher une imagerie bidimensionnelle des interfaces, mais bien d’autres effets mécaniques sont propagés par les tissus et porteurs d’informations sur la structure de ces derniers. L’Elastographie par onde de cisaillement, ou Shear Wave, récupère une partie de ces données pour afficher et calculer la « dureté » du milieu traversé. Cette technique à montrer son intérêt dans la quantification de la fibrose hépatique, ainsi que son potentiel dans l’aide à la caractérisation des lésions. (Image SW fibrose).
Toutefois, les maladies hépatiques chroniques et métaboliques ne sont pas toutes identifiables uniquement avec ce paramètre de dureté, et d’autres phénomènes plus complexes, comme l’Atténuation et la Viscosité, sont à l’étude pour compléter et affiner cette analyse tissulaire.
Comme nous pouvons le constater, l’évolution vers l’échographie multiparamétrique n’en est qu’à ses débuts, ce qui, associée à la facilité d’accès et de mise en œuvre de cette technique d’imagerie, contribue à la repositionner au cœur des outils diagnostics de première intention.
Thema Radiologie avec Toshiba