L'élastographie inopérante pour évaluer la malignité d'une masse musculo-squelettique
MARDI 17 JANVIER 2017
Une étude menée en Angleterre et publiée dans la revue European Radiology montre que l’élastographie share wave n’apporte rien de plus que l’échographie par déterminer la malignité d’une masse musculo-squelettique.

Une étude publiée dans la revue European Radiology se propose de déterminer si l'élastographie share wave quantitative et qualitative de joue un rôle dans l'évaluation des masses musculo-squelettiques.
L’échographie et l’élastographie share wave pour évaluer la malignité des masses musculo-squelettiques
Dans ce travail, mené par le Dr B.Pass, du Musculoskeletal Centre X-Ray Department au sein du Leeds Teaching Hospitals Trust (Leeds, UK),105 patients consécutifs, éligibles prospectivement à une biopsie dans un centre spécialisé pour le traitement du sarcome, ont subi une échographie mode B et une élastographie share wave, quantitative (m/s) et qualitative (couleur). La référence était l'histologie de la biopsie, ou de l'excision subséquente lorsque c'était possible. La modélisation statistique a été réalisée pour tester les données d'élastographie et / ou l'imagerie en mode B pour prédire la malignité.
Une sensibilité de 76,9% pour la malignité en échographie
Sur 105 masses, 39 étaient malignes et 6 n'avaient pas d'histologie mais avaient des caractéristiques bénignes à 12 mois. L'imagerie en mode B a présenté une spécificité de 78,8% et une sensibilité de 76,9% pour la malignité. Quantitativement, en fonction de l'âge, du mode B et du volume de la lésion, il n'y avait pas de corrélation statistiquement significative entre la vitesse longitudinale et la malignité, tandis qu’une augmentation de la vitesse transverse était associée à une diminution de la probabilité de malignité. Les masses qualitativement malignes tendent vers le spectre bleu (vitesses inférieures); 39,5% (17/43) des masses principalement bleues étaient malignes, contre 14,3% (1/7) des lésions rouges.
Ces résultats montrent que, quantitativement et qualitativement il n'y a pas d'association statistiquement significative entre la vitesse d'onde de cisaillement (Share wave) et la malignité. D’autre part, il n'y a pas non plus de rôle supplémentaire clair pour l’échographie en mode B actuellement.
Bruno Benque