Rayonnements ionisants : l'IRSN communique auprès du public
VENDREDI 23 SEPTEMBRE 2016
Une enquête de l'IRSN visant à informer le public sur l'exposition des français aux rayonnements ionisants vient d'être publiée sur son site. Elle stipule que 44% des français ont été soumis à au moins un acte de radiologie dans l'année.
Dans un dossier d'information pour le grand public, consacré à l'exposition française à la radioactivité, l'Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN) traite de la radioactivité artificielle, un domaine qui inclut principalement l'usage des rayonnements ionisants dans la santé.
Un examen de radiologie diagnostique par an pour 44% des françaisLes examens médicaux diagnostiques (radiographie, scannographie, médecine nucléaire) sont en effet la principale source de radioactivité artificielle, alors que l’industrie génère une exposition quasi-nulle. Selon cette enquête, chaque année, 44 % des Français effectuent au moins une radiographie, un scanner ou un examen de médecine nucléaire à visée diagnostique. Ces examens médicaux représentent la première source d’exposition en France métropolitaine avec une dose reçue moyenne de 1,6 millisievert par an (mSv/an). Cette moyenne ne tient donc pas compte des examens de radiothérapie externe ou interne qui concerne une petite partie de la population générale et correspondent à des fortes doses.
Des variations importantes selon l'examen
Si 56 % de la population ne passe aucun examen et ne reçoit donc aucune dose dans l’année, l’exposition peut dépasser la dizaine de millisieverts pour d’autres patients en fonction du nombre et de la nature des actes dont elles bénéficient. Selon que l'exposition soit délivrée par une radiographie du thorax ou un scanner abdomino-pelvien – le scanner le plus exposant, la variation d'irradiation peut être comprise entre 0 mSv et 15 mSv/an pour 95 % de la population.
L'Institut propose également un outil de mesure de l'exposition annuelle à partir d'informations à renseigner sur l'environnement et les habitudes des habitants.
Bruno Benque avec l'IRSN