L'échographie améliore ses algorithmes de classification des tumeurs ovariennes
MARDI 26 JANVIER 2016
L’algorithme international d’analyse des tumeurs ovariennes (IOTA) par échographie vient de faire l'objet d'une amélioration significative. Un étude européenne publiée dans l'Americn Journal of Obstetrics & Gynecology est à l'origine de cette avancée.

Une étude menée par des chercheurs de l'Université catholique de Louvain, en Belgique, parue dans l’American Journal of Obstetrics & Gynecology (AJOG), assure que l’on peut désormais améliorer les tests dits “simple rules” pour le diagnostic échographique des tumeurs de l'ovaire.
Une classification des tumeurs par échographie pour une meilleure stratégie thérapeutique
Les Prs Dirk Timmerman et Ben Van Calster ont, pour cette étude, collaboré avec des scientifiques de l'Imperial College de Londres et l'Université de Lund. S’ils ont un caractère bénin, les kystes ovariens sont traitées par chirurgie mini-invasive, voire sans chirurgie. Les patientes atteintes d'une tumeur maligne, en revanche, doivent subir une intervention chirurgicale plus radicale pour enlever la tumeur, ce qui comporte un plus grand risque de complications. Pour augmenter leurs chances de survie, ces femmes doivent être prises en charge par un gynécologue oncologue dès que possible et bénéficier, avant l'intervention chirurgicale, d’une classification rapide et précise de la tumeur par échographie.
Une amélioration sensible des test “simple rules”
Dans la pratique, c’est le test “simple rules”, basé sur l’algorithme international d’analyse des tumeurs ovariennes (IOTA), qui permet de distinguer, à l'échographie, les tumeurs de l'ovaire bénignes ou malignes. "Jusqu'à récemment, ce test n’était pas concluant pour 20 à 25% des patientes», remarque l'auteur principal de l’étude, le Pr Dirk Timmerman. «Notre équipe a été capable d'affiner ce test et chaque patiente peut obtenir un diagnostic précis. Le nouveau test fournit désormais une classification, bénigne ou maligne, de toutes les tumeurs ovariennes".
Le Pr Timmerman et l'équipe iIOTA a étudié les données de 5000 patientes de 22 pays différents, obtenues principalement par échographie de la tumeur. Il s’agissait, parmi les autres caractéristiques, d’évaluer la quantité de tissu solide dans la tumeur et le flux sanguin interne à celle-ci.
D'après les résultats obtenus, le professeur Timmerman a été en mesure d'identifier les combinaisons de caractéristiques qui permettent de savoir si une tumeur est bénigne ou maligne. Le test ainsi affiné est prêt désormais pour une utilisation clinique.
Bruno Benque