DEPISTAGE DU CANCER DU SEIN: LES SOCIETES SAVANTES S'ENGAGENT SUR LA DEMATERIALISATION DE LA DEUXIEME LECTURE
DIMANCHE 01 FéVRIER 2015
Dans le cadre d’un nouvel appel à projet de l’INCa sur le thème de la dématérialisation de la deuxième lecture des dépistages radiologiques du cancer du sein, les sociétés savantes concernées ont élaboré un document de travail commun qu’ils ont présenté à cet Institut le 22 janvier 2015.

La Société Française de Radiologie (SFR), la Société d’Imagerie de la FEMme (SIFEM), la Société Française de Sénologie et de Pathologie Mammaire (SFSPM) et la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) ont élaboré en commun un document de travail précisant les prérequis à une dématérialisation de la seconde lecture (L2) dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein.
Un des objectifs du plan cancer 2014-209
Elles ont présenté leurs travaux à l’Institut National du Cancer (INCa) le 22 janvier 2015 à l’occasion d’une réunion dédiée à ce thème. La dématérialisation de la (L2) dans le cadre du programme de dépistage organisé est un des objectifs du plan cancer 2014 - 2019 (action 1.6). En 2014, l’INCa a lancé un appel à projets sur le thème de l’« accompagnement des politiques de prévention et de dépistage des cancers; Soutien aux projets pour améliorer la prévention, le dépistage et la détection précoce des cancers », mais aucun des projets soumis n’a été retenu, notamment par une évaluation médico-économique incomplète.
Un nouvel appel à projets émanant de l’INCa
Depuis, des demandes de dérogation émanant d’agences régionales de santé (ARS) ont été envoyées à la direction générale de la Santé (DGS) afin de démarrer des expérimentations locales de dématérialisation de la L2. La DGS a donc demandé à l’INCa de renouveler rapidement un appel d’offres en s’appuyant cette fois sur un cahier des charges encadrant les demandes. Ainsi, en décembre 2014, l’INCa a audité en présence de la DGS, de l’ASIP, d’ARS, des porteurs de projets et a recueilli l’avis de professionnels impliqués dans le dépistage organisé, parmi lesquels, bien sûr, des radiologues et des gestionnaires de centres.
Un document de travail commun des sociétés savantes
A la suite de ces auditions, l’INCa a donc reçu la délégation de sociétés savantes du secteur le 22 Janvier 2015, qui leur a remis un document de travail commun pour la rédaction du cahier des charges. Ce document détaille les points qu’ils considèrent incontournables pour que les projets retenus soient de qualité optimale. Ce gage de l’intérêt et de la volonté des acteurs de la discipline à participer activement à cette étape importante du programme de dépistage a été bien reçu et retenu par l’INCa, qui s’est engagé à mettre très rapidement en place un groupe technique permanent prospectif.
Un organisme indépendant pour évaluer les projets
Parmi les critères retenus par l’INCa pour ce nouvel appel à projets, ceux-ci doivent une généralisation de la dématérialisation, ils doivent être portés par les structures de gestion, dont le rôle pivot doit être maintenu, avoir obtenu l’accord préalable de leur ARS (1 projet soumis par ARS). L’Institut a précisé, en outre, que moins de 5 projets seront retenus et qu’il ne financera qu’une partie de ces projets.
La délégation a rappelé, enfin, qu’une gouvernance nationale devrait intervenir sur les choix technologiques et le contrôle qualité des matériels, compte tenu de l’engagement de responsabilité organisationnelle, ce qui a été accepté, donnant le feu vert à la participation active des professionnels du secteur dans ce projet.
Bruno Benque