La CARMF confirme la baisse des revenus des radiologues en 2012
LUNDI 20 OCTOBRE 2014
La publication des revenus 2012 des médecins libéraux par la CARMF confirme la baisse des honoraires des médecins radiologues déjà enregistrée en 2011. La FNMR rappelle, à l'occasion de cette publication, que cette conjoncture est responsable de la fermeture de nombre de cabinets de radiologie de proximité et en appelle aux tutelles pour que cessent les augmentations de charges qui pèsent sur le secteur de la radiologie.

La Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) vient de publier un communiqué confirmant, d'après le dernier rapport de la Caisse Autonome de retraite des Médecins de France (CARMF), la baisse des revenus des médecins radiologues libéraux. C'est d'ailleurs ce que nous confiait le Dr Jean-Philippe Masson, son Président, dans une interview récente.
Le 8ème rang dans la hiérarchie des revenus de spécialistes
Ce résultat confirme la baisse des honoraires des médecins radiologues déjà enregistrée en 2011. Le montant de leurs honoraires s'établit en moyenne à 116 655 euros, en 8ème position dans la hiérarchie des spécialités avec une moyenne de 100 500 euros pour l'ensemble des spécialistes. Cette baisse est une des conséquences des mesures d'économies prises par les tutelles depuis 2007, qui s'accompagnent d'une hausse des charges, déjà très lourdes dans cette spécialité.
Réduction du maillage territorial et des capacités de financement des appareillages
La Fédération rappelle à cette occasion que cette conjoncture a entraîné la fermeture de plusieurs dizaines de cabinets de radiologie de proximité, dans des zones rurales ou urbaines sensibles. Cette réduction du maillage territorial pénalise dès lors le dépistage du cancer du sein et limite d'autant la présence effective de la radiologie de premier recours, maillon incontournable d'un parcours efficient et coordonné de soins de proximité. Elle déplore également la limitation des capacités de financement des équipements d'imagerie, en particulier d'IRM, ce qui, là encore, pénalise les patients, rappelant qu'elle œuvre pour le maintien d'une offre d'imagerie libérale, indispensable aux patients, incontournable dans la politique de santé publique.
Elle demande aux tutelles, enfin, de prendre conscience du rôle pivot de l'imagerie dans la politique de santé publique, mais aussi de son action, par son apport diagnostic et thérapeutique, dans la réduction des dépenses de santé et appelle les pouvoirs publics à en tirer les conséquences, à ne pas faire peser sur la spécialité de nouvelles charges et, au contraire, à assurer le développement d'une imagerie performante, de qualité sur l'ensemble du territoire.
Paco Carmine