Situation de crise pour la radiothérapie Algeroise
MARDI 18 FéVRIER 2014
Dans un contexte de crise quant à l'offre de soins en radiothérapie, le CPMC d'Alger n'arrive pas à satisfaire la demande de patients toujours plus nombreux, en attendant l'ouverture d'autres centres. Cette situation rejaillit sur les personnels, si bien que les manipulateurs ont observé quelques jours de grêve pour faire entendre leur voix.
Le Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) d'Alger est sous tension depuis quelques temps. Le Service de radiothérapie n'arrive pas à assurer la prise en charge des patients, trop nombreux aujourd'hui pour cette structure, malgré une amplitude horaire de rendez-vous étendue et des personnels impliqués.
Le CPMC n'arrive pas à faire face à l'afflux de patients
Le centre de référence algérien de lutte contre le cancer, le CPMC, devant l'afflux de patients à traiter en radiothérapie, se voit contraint de repousser les rendez-vous d'examens jusqu'en 2015 ou de réorienter les malades vers d'autres structures de prise en charge. Le service semble, selon la direction de l'hôpital, assuré selon les possibilités du centre, puisque 150 patients bénéficient de la radiothérapie chaque jour. Cette situation devrait s'améliorer à moyen terme, les centres de Sétif et Batna, à l'Est du pays, ouvriront bientôt, ce qui devrait alléger le planning de rendez-vous du CPMC.
Les manipulateurs se mettent en grève
En attendant, les manipulateurs sont en souffrance et ils le font savoir. Ils ont ainsi décidé de se mettre en grève pendant quelques jours pour protester contre leurs conditions de travail. Ils déplorent les cadences auxquelles ils sont soumis, déclarant traiter chacun quelques 25 patients par jour, ainsi que la non prise en compte de leur sécurité, par des défaillances dans la surveillance dosimétrique et des dispositifs de radioprotection individuelle inadaptés. Ils demandent, enfin, que soit prises en compte les heures supplémentaires effectuées dans ce contexte de surcharge de travail.
La réaction gouvernementale ne s'est pas faite attendre, puisque le ministre algérien de la santé, Abdelmalek Boudiaf, a assuré que, grâce aux nouvelles installations d'accélérateurs à Sétif, Batna et Oran, les délais de rendez-vous devraient se réduire à quinze jours, à partir de juin 2014. A suivre, donc...
Théma Radiologie