Les professionnels de la radiothérapie sensibilisés aux risques de la ré-irradiation
MERCREDI 17 JUILLET 2024
Les évolutions technologiques liées à la radiothérapie permettent d’adapter les traitements en cas de ré-irradiation d’un cancer à la suite d’une récidive ou d’une extension notamment. Mais l’identification de l’irradiation primaire n’est pas toujours possible. L’ASN alerte les professionnels sur ce problème majeur.

Les acteurs de la radiothérapie sont, depuis quelques années, confrontés à des questionnements liés au passé thérapeutique des patients qu’ils sont appelés à traiter au travers de séances d’irradiation.
De plus en plus de patients bénéficient, en effet, de plusieurs radiothérapies au cours de leur vie, à la suite d’une récidive, d’un second cancer ou d’une extension de la maladie, ce qui n’est en rien problématique si les antécédents sont connus. Les nouvelles techniques d’irradiation permettent désormais d’adapter l’exposition des patients en fonction de leur antériorité.
Les ré-irradiations nécessitent de gérer des intervalles de traitement allant de quelques semaines à des dizaines d’années. Il s’agit d’un nouvel enjeu clinique pour lequel l’ASN a constaté la survenue d’événements, avec parfois des conséquences graves pour le patient.
Mais l’identification et la prise en compte d’un antécédent de radiothérapie sont parfois difficiles, selon l’ancienneté du traitement antérieur et l’établissement où il a été réalisé. Le dernier incident significatif en date, survenu à Toulouse en juin 2024, en est le parfait exemple.
Un groupe de travail pluridisciplinaire a été formé sous la férule de l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) en 2020 et a élaboré un bulletin de mise en garde contre ce phénomène afin d’attirer l’attention des professionnels sur cette problématique émergente. Dans ce document, l’Institut Gustave Roussy (IGR) et le Centre de cancérologie Charlebourg partagent leurs bonnes pratiques sur la prise en charge des patients ayant des antécédents de radiothérapie.
Vous pouvez accéder à ce bulletin en cliquant sur CE LIEN.
Bruno Benque