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L'échographie comme alternative plausible à la mammographie pour les affections focales

MARDI 04 AVRIL 2023 Soyez le premier à réagirSoyez le premier à réagir

Selon une étude publiée dans la Revue Radiology, l'échographie est une méthode de diagnostic autonome efficace chez les patientes souffrant d’affections mammaires focales. L’échographie permet désormais un diagnostic précis et devient une alternative à la mammographie et à la tomosynthèse dans les régions aux ressources limitées.

RSNA

L’exploration des affections mammaires focales, qui peuvent faire référence à des douleurs, des grosseurs, un écoulement du mamelon ou d'autres symptômes et affections confinés à une zone spécifique du sein, se fait généralement par tomosynthèse numérique suivie d'une échographie ciblée, pour les femmes de 30 ans ou plus présentant de telles lésions. Alors que la tomosynthèse fournit une image globale des deux seins, l'échographie peut obtenir une imagerie plus ciblée d'une zone spécifique du sein, d’autant que la technologie des ultrasons a fortement gagné en qualité ces dernières années.

Une étude pour évaluer le diagnostic des affections mammaires focales seulement par échographie

À partir de ce constat, pourrait-on baser l’exploration de ces lésions mammaires focales sur l’échographie uniquement ? Une étude hollandaise publiée dans la Revue Radiology a cherché à répondre à cette question. Pour ce travail, les chercheurs ont entrepris d'étudier les performances de l'échographie seule en tant que méthode de diagnostic efficace chez les femmes de plus de 30 ans qui ont signalé des plaintes localisées au sein dans trois hôpitaux aux Pays-Bas entre septembre 2017 et juin 2019.

« L'évaluation des affections mammaires est un problème courant dans le diagnostic des pathologies du sein, commente la co-auteure de l'étude, le Dr Linda Appelman, radiologue du sein au département d'imagerie médicale du Radboud University Medical Center à Nimègue (Pays-Bas). L'échographie en tant que première méthode d'imagerie peut fournir des éclaircissements en ce qui concerne l’affection focale du sein. » Les masses ou les douleurs mammaires localisées étaient deux des symptômes les plus courants signalés par les 1 961 femmes incluses dans l'étude. Au total, sept sous-groupes d’affections focales ont été reconnus.

Un diagnostic précis à 90% et 80% de lésions bénignes identifiées

Chez tous les patientes, l'échographie ciblée a été évaluée en premier, suivie de la tomosynthèse. Une biopsie a été réalisée après échographie, si nécessaire. Comme les échographies ont été réalisées en premier, les radiologues qui ont participé à l'étude n'ont pas été influencés par les images de tomosynthèse lors de l'interprétation des échographies. L'étude a montré que l'échographie seule a conduit à un diagnostic précis chez 1 759 (90 %) des 1 961 patients. Plus de 80% des affections ont été diagnostiquées comme bénignes, la plupart du temps il s’agissait de kystes.

Au total, 374 patientes ont subi des biopsies basées uniquement sur les résultats de l'échographie. Cela a abouti à 192 diagnostics de cancer du sein symptomatique. L'échographie des affections mammaires focales peut être donc particulièrement bénéfique dans les pays à revenu faible ou intermédiaire où l'échographie est plus facilement disponible que la tomosynthèse.

Une alternative intéressante à la mammographie dans des régions aux ressources limitées

« Nous avons constaté que la précision diagnostique de l'échographie est élevée chez les femmes souffrant de troubles mammaires focaux, conclut le Dr Appelman. Notre étude a montré que l'échographie seule peut diagnostiquer efficacement les affections mammaires focales chez une grande majorité de femmes. Dans un contexte aux ressources limitées ou dans un programme de dépistage déjà existant, l'échographie initiale pourrait être une bonne alternative à la mammographie. »

D’autre part, la rentabilité de l'échographie et l'amélioration du confort de la patiente pendant la procédure sont d'autres facteurs à prendre en compte lors de l'élargissement de sa mise en œuvre dans le diagnostic du cancer du sein symptomatique.

Bruno Benque avec RSNA


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