FUJIFILM s'engage dans l'amélioration de la prise en charge du patient
MERCREDI 07 DéCEMBRE 2022
Les nouveaux déterminants de Santé publique, avec leur concert de maladies chroniques et de vieillissement de la population, ouvrent un nouveau champ à la pratique de la radiologie pour les personnes difficilement déplaçables. Béatrice Oger, Sales support & modality specialist pour la radiologie à domicile pour Fujifilm, évoque pour nous les modalités conçues dans ce domaine par le géant japonais et qui participent de l’amélioration de la prise en charge radiologique et du confort de ce type de patients.

Thema Radiologie : Fujifilm développe une offre d’imagerie ultra-portable. Quelles sont les spécificités techniques de la solution de radiographie à domicile qui en est le fer de lance ?
Béatrice Oger : Cette solution est constituée tout d’abord d’un tube radiogène FDR Xair, très compact, pesant 3,5kg et fonctionnant sur batterie, avec une autonomie pouvant aller jusqu’à 100 prises de clichés. Les constantes d’acquisition sont programmables au dos du tube, avec un maximum de 90 kV. Le manipulateur d’électroradiologie médicale (MERM) peut lancer les rayons X directement en tenant le tube ou à distance, ce dernier pouvant être installé sur un trépied, ce qui est généralement préconisé. La dosimétrie de ce type de modalité est très faible, mais la manipulation directement depuis le tube est soumise aux mêmes règles de radioprotection qu’en cabinet ou à l’hôpital.
T.R. : Quelles sont les particularités du capteur plan associé à ce tube radiogène ?
B.O. : Il s’agit d’un capteur wifi FDR D-EVO III, le point commun à l’ensemble des modalités FUJIFILM. Le modèle 36x43 qui est utilisé en radiologie à domicile ne pèse que 1,8 kg. Il apporte une qualité d’image incomparable car il utilise la technologie ISS par laquelle la couche de TFT se trouve au- dessus de la couche de scintillation, ce qui améliore significativement le contraste. Il est nettoyable et étanche IP56, comporte un revêtement antibactérien et supporte un poids de patient de l’ordre de 310 kg.
T.R. : La plupart des modalités de radiologie mobiles embarquent un écran dans lequel l’image produite s’affiche automatiquement. Comment le MERM visualise-t-il l’image qu’il vient de réaliser avec le FDR Xair ?
B.O. : Le système comporte une tablette qui reçoit l’image réalisée et qui embarque le logiciel Advance. Le MERM peut ainsi, sur un seul terminal, réaliser l’accueil du patient, l’acquisition des images et leur visualisation. Il dispose également de solutions de traitement de l’image avancé comme la grille virtuelle, pour un traitement logiciel identique à la grille physique, ou la dynamique de visualisation, pour un renforcement des contrastes. J’ajoute que cette modalité peut intégrer des outils d’IA pour la détection de fractures ou des pathologies pulmonaires. Et pour compléter sur l’offre technologique du diagnostic à domicile, il me faut évoquer l’échographe ultra-portable iViz, qui envoie l’image échographique sur un téléphone portable.
T.R. : Quelles sont les applications, aujourd’hui, de la radiologie à domicile ?
B.O. : Il s’agit d’un marché récent, soutenu par les évolutions des pathologies modernes favorisées par les maladies chroniques et le vieillissement de la population. Les demandes les plus importantes nous viennent aujourd’hui des EHPAD – voir le retour d’expérience ci-dessous – qui voient dans cette solution le moyen de faire des économies, de temps, d’énergie et de finances, en supprimant les déplacements de résidents vers des centres d’imagerie médicale externes. Sans compter le confort et la qualité de vie des patients que cela confère. Nous enregistrons également des demandes de la part de radiologues privés, qui s’organisent avec des MERM pour prendre en charge des patients directement à leur domicile, mais aussi des hôpitaux pour l’exploration de leurs patients en HAD ou en EHPAD public. Un réseau de dix structures de ce type, dont quatre à Paris, s’est constitué récemment sur le territoire et les Agences Régionales de Santé (ARS) s’intéressent désormais à ces pratiques en assistant les responsables dans la constitution de leurs dossiers d’autorisation. Nous avons identifié d’autre part des initiatives plus ciblées, notamment dans des centres de réfugiés, les Centres de Lutte Anti-Tuberculeuse (CLATS), ou plus récemment le centre Emmaüs de Toulouse.
Je crois que nous ne sommes qu’au début d’un processus qui est appelé à élargir son champ d’action et qui représentera un moyen d’améliorer le confort des patients difficilement déplaçables et de simplifier leur prise en charge radiologique.
Thema Radiologie avec FUJIFILM