Interview du pionnier de l'angioplastie coronaire transradiale
MERCREDI 18 MAI 2022
L’abord intra-artériel transradial a trente ans. Pour célébrer cet anniversaire, le congrès EuroPCR a interviewé le Dr Ferdinand Kiemeneij qui a, pour la première fois, présenté un poster décrivant 100 cas d’angioplasties transradiales. Nous vous la proposons en vidéo et en intégralité.

Parmi les moments forts du congrès EuroPCR 2022, les organisateurs ont choisi de célébrer les trente ans de la première procédure coronarienne transradiale.
Traditionnellement, l'accès transfémoral (TFA) était utilisé en raison de sa grande taille pour une navigation plus facile dans l'artère, une manipulation plus souple des cathéters et des temps courts d’acheminement des ballons d’angioplastie. Mais les taux de complications hémorragiques et de thrombose précoce étaient élevés, nécessitant une anticoagulation intense et une immobilisation à l'hôpital pendant plusieurs jours.
Une première angiographie transradiale percutanée réussie a été rapportée pour la en 1989 par le Dr Lucien Campeau de l'Institut de Cardiologie de Montréal. Après l’avènement de cathéters-guides plus petits, le Dr Ferdinand Kiemeneij du département de cardiologie interventionnelle d'Amsterdam, a utilisé pour la première fois, en 1992, un accès transradial (TRA) pour une procédure d’angioplastie.
Pour la première présentation internationale d’interventions transradiales lors des 66e sessions scientifiques de l'American College of Cardiology (ACC) en 1993, il a proposé un poster décrivant les 100 premiers patients subissant une angioplastie et une pose de stent par abord transradial. Même s’il n’a pas fait l’unanimité à l’époque, des experts comme le Dr Jean Fajadet et le Dr Yves Louvard sont allés observer sa pratique. Ils ont été séduits par le fait que l'hémostase pouvait être obtenue avec un bandage compressif simple et efficace, et que les patients étaient immobilisés immédiatement après la procédure.
Une nouvelle pratique du traitement de la maladie coronaire conviviale pour le patient et qui améliorait la sécurité et la rentabilité – réduction du temps d’hospitalisation, suppression de la chirurgie, des transfusions et des dispositifs de fermeture artérielle coûteux -, allait se développer, bien que, pour l'opérateur, le transradial était plus complexe que le transfémoral.
Voir l’interview du Dr Ferdinand Kiemeneij publiée par EuroPCR sur le sujet en cliquant sur l’image ci-contre.
Bruno Benque avec EuroPCR