Recherches sur l'efficacité biologique relative de la radiothérapie
MARDI 26 AVRIL 2022
En consolidant leur partenariat pour le projet Piratt, l’Institut Gustave Roussy et l’IRSN souhaitent intensifier les recherches sur la réponse immunitaire aux rayonnements ionisants lors d’une radiothérapie. CE projet s’appuiera notamment sur l’EBR, un nouveau concept pour mesurer l’impact des différentes techniques de radiothérapie.

L’Institut Gustave Roussy (IGR), CCLC basé à Villejuif, et l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN) ont décidé d’unir leurs moyens et leurs compétences au service du projet Piratt (Projet intégré de recherche préclinique sur la radiobiologie des tumeurs et des tissus sains) en 2018, un partenariat qui a fait l’objet d’une extension par un accord-cadre entre les deux institutions.
Une réponse immunitaire soumise à variations sous l’effet des rayons X
La radiothérapie, outre sa capacité à détruire les cellules, cancéreuses ou non, en provoquant des cassures d’ADN, fait l’objet, depuis quelque temps, de recherches poussées pour en discerner les effets biologiques. On sait en effet que la réponse immunitaire par rapport à la tumeur est modifiée sous l’influence de la dose totale délivrée, du volume irradié et de la dose par fraction de ces rayons X sans pour autant comprendre précisément les mécanismes responsables de cette évolution.
C’est pour avancer sur ces recherches que le projet Piratt a vu le jour. Le magazine Repères édité par l’IRSN l’a présenté dans son numéro de janvier 2022, expliquant le choix de l’IGR pour ce partenariat, un établissement rompu à la radiothérapie clinique et à la recherche préclinique, notamment sur les associations radiothérapie-immunothérapie-thérapies ciblées.
L’Efficacité biologique Relative des rayons au centre du projet Piratt
Ce projet consiste à travailler en commun sur des thématiques comme la réponse des tumeurs et des tissus sains aux doses ablatives, les nouvelles approches thérapeutiques et le rôle des micro-organismes du tractus digestif dans la toxicité digestive ou la radiorésistance et la radiosensibilité des tumeurs ainsi que des tissus sains. Les chercheurs s’appuieront sur de nouvelles mesures d’Efficacité Biologique Relative (EBR), un nouveau concept qui servira notamment à identifier les impacts biologiques des différentes techniques de radiothérapie, notamment la fractionnée. Les recherches porteront également sur les aspects précliniques et cliniques de l’ostéo-radionécrose, ainsi que sur l’imagerie et la radiomique préclinique.
Écoutez le podcast réalisé par la doctorante Sarah Braga-Cohen sur le rôle des macrophages M1 dans la réponse à la radiothérapie fractionnée pour traiter le cancer du poumon.
Bruno Benque avec IRSN