Essai prometteur dans le traitement de l'Alzheimer par ultrasons
LUNDI 04 AVRIL 2022
Une récente étude menée à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) vient de montrer l’efficacité de Sonocloud pour traiter les formes légères d’Alzheimer. Outre l’ouverture temporaire de la barrière hémato-encéphalique, une baisse de la charge amyloïde a également été constatée ce qui confirme son potentiel thérapeutique.
Carthera a annoncé, le 29 mars 2022, la publication des résultats d’un essai clinique dans l’Alzheimer’s Research and Therapy Journal qui proposait d’évaluer l'innocuité et l'efficacité de la technologie SonoCloud chez des patients atteints d’une forme légère de la maladie d'Alzheimer.
Cette technologie, qui utilise les ultrasons de faible intensité (Low-Intensity Pulsed Ultrasound - LIPU) pour ouvrir temporairement la Barrière Hémato-Encéphalique (BHE) et pour réduire l’accumulation de peptides β-amyloïde et de protéines tau, tout en améliorant les performances cognitives dans des modèles précliniques de la maladie d'Alzheimer, a été mise en pratique dans cette étude translationnelle qui a été menée à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) par le Pr Alexandre Carpentier et le Dr Stéphane Epelbaum.
Neuf patients atteints d’Alzheimer modéré ont ainsi été implantés sous anesthésie locale avec une version du SonoCloud à un seul émetteur afin de cibler le gyrus supramarginal gauche et traités pendant trois mois et demi, à raison de 7 sessions d’ultrasons, chacune d’une durée d’environ dix minutes, deux fois par mois. Des contrôles par TEP ont été réalisés à l’inclusion des patients, puis quatre mois et huit mois après les premières sonications, afin de mesurer le métabolisme cérébral et l’évolution des plaques d’amyloïde.
Outre l’ouverture de la BHE et la confirmation de son innocuité, cette étude a objectivé une légère diminution de la charge amyloïde sur la majorité des patients malgré la courte période de traitement et d’observation, ce qui confirme le potentiel thérapeutique de cette approche, déjà observé dans les modèles précliniques.
Paco Carmine