Les modalités d'imagerie médicale sont toujours mal réparties en France
JEUDI 18 JUILLET 2019
La nouvelle étude de la DREES sur les établissements de Santé français objective, pour 2017, la confirmation de la baisse du nombre d'installation de radiologie conventionnelle. Pour l'imagerie en coupe, ce document confirme les disparités territoriales en terme d'équipement.

Dans sa série d'études annuelles sur les établissements de Santé, la Direction de la Recherche, des Études, des Évaluations et des Statistiques (DREES) consacre, dans son édition 2019, un chapitre sur les installations d'imagerie médicale et de médecine nucléaire.
Les installations de radiologie conventionnelle en baisse continue
En 2017, 2 322 salles de radiologie conventionnelle, numérisée ou non, sont identifiées (hors mammographes) dans 817 établissements de santé publics et privés à but non lucratif en France métropolitaine et ultramarine y compris le service de santé des armées (seulement 242 en secteur privé lucratif). Ce chiffre est en légère diminution par rapport à 2016. On dénombre également 332 salles de radiologie vasculaire réparties dans 176 établissements, majoritairement privés à but lucratif.
Concernant la tomodensitométrie, 731 appareils sont identifiés dans 532 établissements publics ou privés à but non lucratif, dont 87 % dans le secteur public et 3 % dans les centres de lutte contre le cancer (CLCC), pour un nombre d’actes s'élevant à 3 millions pour les patients hospitalisés dans ces établissements publics et CCLC et 4 millions pour les externes, hors activité libérale pratiquée dans les établissements publics. La répartition départementale est, sans surprise, inégale, variant de 0,9 scanners pour 200 000 habitants dans en Haute-Loire, à 4,9 dans les Alpes-de-Haute-Provence, pour une moyenne établie à 2,8.
Des disparités territoriales importantes pour l'imagerie en coupe
D'autre part, 546 modalités d'IRM sont recensées dans 377 établissements publics ou privés à but non lucratif, dont 86 % dans le public et 3 % en CLCC. L’activité est estimée, dans ces établissements, à 600 000 actes pour les patients hospitalisés dans ces établissements et à 2 millions pour les patients externes. La répartition territoriale est aussi inégale, avec 0,7 dans la Sarthe et 3,8 à Paris, pour une moyenne à 2,1.
Enfin, pour la médecine nucléaire, 288 gamma-caméras sont présentes dans 128 établissements publics ou privés à but non lucratif, dont 45 % en CHR, sans compter les organisations en GCS public-privé.
La DREES évoque toutefois des difficultés à inventorier les modalités utilisées dans le secteur privé lucratif, selon la gestion de leur propriété ou le statut juridique des services d'imagerie considérés dans ces établissements, d'autant plus que les cabinets privés n'entrent pas dans le champ de cette étude. L'institution dénombre toutefois 205 scanners et 170 IRM dans les cliniques privées en 2017, une évaluation qui sous-estime certainement le contingent réel d'installations.
Bruno Benque