L'exposition des radiologues aux erreurs médicales
LUNDI 13 NOVEMBRE 2017
L'erreur médicale radiologique a des causes bien spécifiques et peuvent être imputables au praticien lui-même mais aussi à son environnement. C'es ce que déclare le Dr Robert Lavayssière dans une vidéo tournée à l'occasion des 16èmes Journées Francophone d'Imagerie Médicale (JFIM).

Les thèmes abordés le plus fréquemment lors des différents congrès, dans le domaine de la pratique des radiologues, sont centrés autour de la pertinence des actes, de leur valorisation ou de l'optimisation des organisations. Mais on assiste rarement à des topos sur l'erreur médicale.
Reproductibilité et responsabilité
C'est pourtant le thème qu'a traité le Dr Robert Lavayssière à l'occasion des 16èmes Journées Francophones d'Imagerie Médicale (JFIM) qui se sont tenues du 26 au 29 octobre 2017. Dans une présentation vidéo, il explique la spécificité de cette notion pour les radiologues, entre la reproductibilité des images produites et la responsabilité qui les engagent lorsqu'ils signent un compte rendu d'examen.
10 biais cognitifs responsables d'éventuelles erreurs médicales radiologiques
Pour lui, les éventuelles erreurs qui peuvent subvenir ont pour cause, à 40%, la non identification d'une lésion. Ce phénomène peut subvenir notamment lorsque le radiologue met à jour une anomalie et que celle-ci retient son attention. Il peut alors passer à côté d'une ou plusieurs autres images pathologiques. Il parle ainsi des 40 biais cognitifs pouvant être responsables d'erreurs médicales, parmi lesquelles 10 peuvent s'appliquer au radiologue.
Il met en évidence, d'autre part, des facteurs organisationnels pouvant être facteurs d'erreurs: problèmes de management des équipes, manque de personnel, workflow non maîtrisé sont autant de facteurs de risques, de même que le manque de culture de gestion des erreurs.
Bruno Benque