Accès à l'IRM: les délais s'allongent encore en 2017 !
MARDI 24 OCTOBRE 2017
Alors que les délais d'accès à l'IRM s'allongent une nouvelle fois en 2017, la FNMR a publié un communiqué pour rappeler les organismes de tutelle à leur devoir de favoriser de l'égalité des chances pour les patients.

La problématique de l'accès des patients aux modalités d'IRM est très présente dans la conscience collective. Nous avons pu le vérifier lors des différentes sessions des JFR 2017 dédiées au "Radiologue et son patient".
Les délais d'accès à l'IRM s'allongent une nouvelle fois
C'est dans ce contexte que la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) a émis un communiqué, le 19 octobre 2017, dans lequel elle fustige les promesses gouvernementales d'adapter le parc de modalités IRM au Plan Cancer 2014-2019. Celui-ci avait en effet pour ambition de réduire le délai d’un rendez-vous pour un examen d’IRM à 20 jours maximum alors qu'en 2017 il est toujours à 34 jours, soit 3,5 de plus qu'en 2016. La raison invoquée par la FNMR, mais aussi par l'ensemble des acteurs de l'imagerie médicale en France, est que ce pays comporte seulement 14 installations d'IRM par million d’habitants, contre 20 en moyenne dans le reste de l'Europe.
De nouvelles coupes budgétaires prévues par le PLFSS 2018
La Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM), à qui a été confiée la mission d'arbitrer les rémunérations des actes d'imagerie, en prend aussi pour son grade ! "Année après année, énonce le communiqué de la FNMR, l’Etat a prélevé 900 millions d’euros sur la radiologie libérale. Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2018 prévoit encore de nouvelles coupes budgétaires sur l’imagerie médicale. Et la Fédération de remettre en exergue la fermeture de nombreux cabinets d'imagerie ou la réduction des capacités d’investissement des médecins radiologues libéraux, à cause de ces restrictions.
L'ensemble du secteur de l'imagerie médicale menacé
Elle rappelle que la radiologie Française, hôpitaux et cabinets de ville, est menacée, les cabinets de radiologie étant désormais contraints de ne pas renouveler leur parc d'installations, ce qui engendre une de perte de chance pour les patients, notamment dans les zones soumises à la désertification médicale, particulièrement dans le cadre des campagnes de dépistage du cancer du sein. La FNMR appelle ainsi, une fois de plus, à arrêter le sabotage de l’imagerie médicale et engage les pouvoirs publics à tenir les promesses du Plan Cancer. C’est la condition indispensable pour garantir l’égalité des chances pour tous les patients.
Bruno Benque avec la FNMR