État des lieux de la radiothérapie en France
LUNDI 29 MAI 2017
L’Observatoire de la radiothérapie propose, pour la période 2009-13, une photographie exhaustive de l’évolution de cette discipline. Si les traitements spécialisés de type RCMI augmentent significativement, le nombre de radiothérapeutes par service reste stable.

La Société Française de Radiothérapie Ontologique (SFRO), en collaboration avec le Syndicat National des radiothérapeutes Oncologues (SNRO) et la Société Française de Physique Médicale (SFPM), a publié, en début d’année 2017, la nouvelle édition de l’Observatoire de la radiothérapie.
Un objectif concret inscrit dans le Plan Cancer 2014-2019
Ce document prend en compte la situation de la discipline à la fin de 2013, le précédent publié en 2014 résumant l’évolution de 2007 à 2012. Il prend comme base de travail le Plan cancer 2014-2019, qui a pour ambitions de donner à chacun, partout en France, les mêmes chances de guérir et de mettre plus rapidement encore les innovations au service des malades. Il répond ainsi à l’objectif 3 du Plan Cancer, qui en comprend 17, plus précisément à la thématique visant à ”garantir une offre adaptée en équipements de radiothérapie sur le territoire et en améliorer la lisibilité afin de faciliter les orientations adéquates des patients et réduire les délais d’accès.”
Une croissance de 48% des traitements par RCMI
Pour cette session 2009-2013, l’Observatoire national de la radiothérapie identifie tout d’abord une augmentation constante du nombre d’accélérateurs (+11 % depuis 2009) et une disparition progressive des centres ne possédant qu’une seule machine (-9 % depuis 2009). Les accélérateurs en place sont assez récents, puisque 80 % d’entre eux ont moins de 10 ans d’ancienneté. En termes de techniques, le renouvellement constant des accélérateurs favorise la présence de dispositifs avancés tels que les collimateurs multilames (+12%), les dispositifs d’imagerie portale ou additionnels (+31%), les systèmes de repositionnement (+25%) ou la modulation d’intensité (+25% depuis 2010). Les techniques de Radiothérapie Conformationnelle avec Modulation d‘Intensité (RCMI) s’est nettement répandue (+48%) pour le traitement de régions anatomiques spécifiques comme la prostate, les VADS ou le col utérin.
Le nombre de MERM augmente significativement en radiothérapie…mais pas celui des radiothérapeutes
Sur le champ des activités préparatoires aux traitements, les centres de radiothérapie ont augmenté de 57% le temps alloué à la dosimétrie in vivo, et de 30% aux contrôles qualité. Les techniques d’imagerie complémentaires, l’IRM et surtout le TEP (+17%) sont aussi en progression et la diffusion des techniques de planimétrie inverse a progressé de 48 %. Depuis 2009, l’activité globale des centres est passée à 180 patients traités (+1,8%) pour 4 millions de séances (+1%), mais le nombre moyen d’ETP oncologues radiothérapeutes par centre reste stable entre 2009 et 2013. Le nombre de manipulateurs par centre a quant à lui augmenté (+18%). Sur le champ des activités stables, on trouve les Irradiations Corporelles Totales (ICT) ou la Radiothérapie Guidée par l’Image (IGRT).
Enfin, et cela correspond à une demande insistante des tutelles, le nombre moyen d’ETP de physiciens médicaux par centre a augmenté de 25% entre 2009 et 2013.
Paco Carmine