Promouvoir la présence des manipulateurs au bloc opératoire
LUNDI 25 JANVIER 2016
Les manipulateurs devraient être intégrés aux équipes de soins des blocs opératoires. C'est le souhait qu'ont formulé les orateurs lors d'une journée AFPPE sur l'utilisation des rayonnements ionisants dans les blocs.

Initié par l’Association Française du Personnel Paramédical d’Electroradiologie (AFPPE) le 22 janvier à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, un colloque sur le thème de la problématique de l’utilisation des rayonnements ionisants au bloc opératoire a fait salle comble.
Trop de blocs opératoires sans manipulateur
Trouver des solutions afin de respecter l'obligation de la présence d'un professionnel dédié à l'utilisation des rayonnements ionisants dans les blocs opératoires, tel était l’objectif de cette journée de réflexion qui a réuni les tutelles et les acteurs concernés (AFPPE, DGOS, UNAIBODE, FNMR, CERF, SFPM, CORPAR) Pour diverses raisons (1) et depuis plusieurs années, l’incapacité à respecter la règlementation est constatée. En effet dans 50 % (enquête AFPPE de 2009) à 80% (ASN) des blocs opératoires, la présence d’un manipulateur d’électroradiologie (MER) n’est pas effective.
Le garant de la qualité diagnostiques des images
Les pratiques actuelles font état de l’utilisation des rayonnements ionisants par des personnels non autorisés, et non formés à l’utilisation de l’appareillage et à la radioprotection des travailleurs et des patients. Cette situation est d’autant plus inacceptable que tous les participants constatent une forte diminution des doses délivrées et une amélioration de la qualité diagnostique des images radiologiques lorsqu’un manipulateur d’électroradiologie est présent.
Promouvoir l’intégration des manipulateurs au sein de l’équipe du bloc
Actuellement, l'incapacité à respecter la règlementation découle de contraintes essentiellement économiques.Imposer la présence d’un MER pour la majorité des actes à faibles risques (faibles doses délivrées, patients à aible risques) n’est pas économiquement envisageable. Si la DGOS prône la transversalité, les autres acteurs ne souhaitent pas de nivellement par le bas de la qualité du soin. Aucune proposition évoquée n'a fait l'unanimité, mais il ressort que la bonne intégration du MER dans le collectif du bloc opératoire est un prérequis indispensable.
(1) Recommandations pour l'amélioration de la radioprotection en radiologie interventionnelle – GTRI/GPMED - juin 2010
Christophe Guionnet