Un nouveau parc d'imagerie en coupe Fujifilm performant et durable
MERCREDI 26 MARS 2025
Soyez le premier à réagirDepuis l’acquisition d’Hitachi par la société Fujifilm en 2021, cette dernière bénéficie d’une belle gamme d’imagerie en coupe qui s’est élargie dernièrement avec de nouvelles modalités innovantes. Nous avons rencontré Johann Cordier, chef de produits pour l’imagerie en coupe chez Fujifilm Healthcare France, pour un tour d’horizon du nouveau parc du constructeur japonais.
Thema Radiologie : Le marché de l’imagerie en coupe est très concurrentiel en France et en Europe. Quelles sont les modalités de tomodensitométrie (TDM) Fujifilm qui pourraient convaincre les décideurs ?
T.R. : Quelles sont les spécificités essentielles des deux modalités de TDM que vous mettez sur le marché ?
J.C. : Tout d’abord, le SCENARIA View Focus Edition, dédié aux urgences et cardiologie, présente des dimensions qui lui permettent de répondre parfaitement aux examens d’urgence, d’ostéoarticulaire, vasculaire ou d’oncologie. Il est doté d’une caméra 3DIA pour le positionnement automatique du patient, ainsi que des fonctionnalités de SynergyDrive, incluant Autopose. Ce système programme les séquences d’acquisitions sur 14 régions anatomiques différentes, en reconnaissant la position et la morphologie du patient grâce à deux caméras installées au-dessus du statif.
Je citerais également les fonctionnalités avancées telles que Intelli-IPV, qui maximise le rapport Signal/Bruit en TDM tout en diminuant la dosimétrie et améliorant les bas contrastes, ou encore CardioStillshot, logiciel d’IA propirétaire de Fujifilm permettant d’améliorer significativement la prise en charge des coroscanner en compensant le mouvement cardiaque pour obtenir une résolution temporelle de 28ms.
T.R. : On entend beaucoup parler, à l’international, de la modalité Fujifilm FCT iStream élaborée pour répondre à la demande issue de la mise en place du dépistage du cancer du poumon. Pouvez-vous nous dire en quoi elle est pertinente dans ce cadre ?
J.C. : Ce scanner de milieu de gamme, qui a été présenté à l’ECR 2025, permet en effet de répondre au futur dépistage du cancer des poumons en France, qui devrait augmenter le nombre de machines dans les années à venir. Cette modalité embarque la solution Intelli-IPV pour réaliser des examens en ultra Low-dose au niveau des poumons. Celle-ci est associée à un nouveau logiciel d’IA propriétaire de Fujifilm dénommé BodyStillshot, qui assure, comme CardioStillshot cité précédemment, la compensation des mouvements respiratoires. La combinaison de ces deux logiciels offre une qualité d’image diagnostic optimale.
T.R. : En IRM également, Fujifilm a fait le nécessaire pour être attractif auprès des professionnels de l’imagerie. Quelle est précisément l’offre que vous mobilisez ?
Nous proposons tout d’abord, avec ECHELON Synergy, la solution d’IRM à supraconducteur grande ouverture de 70cm qui permet une automatisation complète des examens. Elle embarque le logiciel d’IA DLR Rise, pour une amélioration de la qualité des images et un temps d’acquisition réduit, et qui fonctionne sur toutes les séquences aussi bien 2D que 3D. Il répond à la problématique numéro 1 de l’IRM : les artéfacts. Avec le logiciel d’IA DLR Clear, il est possible de supprimer en temps réel les artéfacts de type Artéfact de Gibbs. Sans compter la fonctionnalité StillShot qui fonctionne grâce à l’intégration de 2 caméras qui capturent les mouvements du patient et en supprime l’impact sur les images acquises.
T.R. : Fujifilm souhaite d’autre part prendre en compte les patients atypiques qui doivent faire l’objet d’une IRM. Que fait effectivement la firme pour répondre aux problématiques sociétales diverses ?
.jpeg)
J.C. : Fujifilm a le souci de ne pas oublier les patients en marge d’une prise en charge standardisée sur une IRM fermée (comme les enfants, les personnes claustrophobes, celles à mobilité réduite ou encore souffrant d’obésité), qui représentent environ 17 à 20% de la population. Pour eux, Fujifilm a créé l’OASIS Velocity, la seule IRM Ouverte à grand Champ de 1,2T. Cette machine est, elle aussi, dotée des fonctionnalités avancées DLR Rise, SynergyDrive, pour un confort d’acquisition et une qualité d’image diagnostic équivalente aux IRM 1,5T.
T.R. : La prise en compte de l’environnement est un item important de nos jours. Que fait Fujifilm dans ce contexte ?
J.C. : Pour la santé responsable, nous annonçons l’arrivée de l’IRM Zéro Hélium, appelée ECHELON Smart ZeroHelium, une conception unique, lauréate du Good Design Award, grâce à une plus grande flexibilité en matière d’organisation de service et de maintenance. Nous devrions recevoir le marquage CE pour cette modalité courant 2025.
Notre aimant permanent à 0,4T de l’APERTO Lucent qui lui peut fonctionner avec uniquement de l’énergie renouvelable - type panneau solaire -, mobilise un coût d’installation réduit ainsi qu’une consommation énergétique faible (9,5kVA). En prenant en charge tous les examens de type Ostéo-articulaire (MSK) et cérébral, soit plus de 50 % des examens réalisés en IRM en France, cette modalité peut répondre aux besoins des déserts médicaux, tout en diminuant son impact environnemental.
T.R. : Quels sont, finalement, les arguments qui permettront à Fujifilm, qui a déjà vendu 16 000 TDM et 8500 IRM dont 100 unités d’OASIS Velocity aux USA, de faire partie de ce marché français hautement concurrentiel ?
J.C. : Je dirais tout d’abord que Fujifilm s'engage à fournir des solutions d'imagerie médicale novatrices et à la pointe de la technologie, tout en prenant en compte les enjeux sociétaux, environnementaux et économiques. Grâce à l'intégration de l’IA dans nos produits, nous visons à améliorer la qualité des soins prodigués aux patients, tout en garantissant un confort d'utilisation optimal pour les professionnels de santé. Fujifilm continue ainsi d'innover et de se positionner en tant que leader dans le domaine de la santé et de l'imagerie, pour offrir des solutions de diagnostic toujours plus performantes et durables.
Propos recueillis par Bruno Benque