La DGOS encadre l'imagerie médicale dans les GHT
MERCREDI 16 MAI 2018
L'imagerie médicale dans les GHT vient de faire l'objet de deux documents élaborés par la DGOS, l'un sur l'organisation en commun des services d'imagerie, l'autre sur la pratique de la télé-imagerie.

La Direction Générale de l'Offre de Soins (DGOS) a publié, le 4 mai 2018, deux documents d'aide pour l'organisation de l'imagerie médicale au sein des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT).
Co-utilisation des équipements et prise en charge partagée des patients
Le premier de ces outils est un Guide sur l'organisation en commun de l'imagerie dans les GHT. Il recommande notamment de penser l’offre d’imagerie dans une approche de gradation des prises en charges et de profiter de l’organisation en commun de l’imagerie au sein des GHT pour rétablir l’attractivité des postes et la fidélisation des professionnels au sein de ces services. Il s'agit également de répondre aux exigences de sécurité et de pertinence spécifiques aux activités d’imagerie. Pour ce faire, ce document élabore des recommandations relatives à la co-utilisation d’équipement afin de rationnaliser l’implantation et les coûts de gestion des infrastructures, ainsi qu'à la prise en charge partagée des patients permettant de faire intervenir un professionnel sur une patientèle qui n’est pas la sienne, en mettant en commun les organisations ou les ressources humaines, dans le cadre des projets médicaux partagés.
Une distinction entre les actes de télé-imagerie en simple et double lecture
Le second document se veut un Référentiel pour l'organisation de la télémédecine en imagerie au sein des GHT. Important vecteur d’amélioration de l’accès aux soins, la télémédecine contribue à rompre l’isolement que peuvent connaître certains professionnels de la spécialité et constitue un facteur d’amélioration de l’efficience de l’organisation et de la prise en charge des soins par l’assurance maladie. Ce cahier des charges prend en compte l'ensemble des activités d'imagerie médicale, à l'exception de l'échographie et de l'imagerie interventionnelle. Il aborde notamment la problématique du financement de la réalisation à distance des examens, une activité dite de mono-lecture, ainsi que l'interprétation à distance par un radiologue expert d'examens déjà investigués par un autre radiologue, on parle alors de double-lecture.
La société française de radiologie (SFR), avec l'aide du G4, est fortement impliquée dans le processus de suivi de ce cahier des charges et devra publier annuellement un rapport sur l’activité de télémédecine en imagerie, en particulier pour les GHT. Il est demandé à la SFR d'apporter des précisions quantitatives des actes de double-lecture par spécialité d'organe.
Bruno Benque