FABIEN VOIX: NOUS DEVONS REDYNAMISER L'AFPPE
MARDI 20 JANVIER 2015
L'AFPPE a besoin d'évoluer pour se montrer plus représentative des manipulateurs. C'est ce que nous ont confié, lors du 2ème Congrès Francophone de scanner, Fabien Voix, le Président de l'Association et Pierre Moerschel, le responsable de la région Alsace, qui sont convaincus qu'il faut mieux communiquer afin de fédérer plus de professionnels. En plus d'organiser des événements scientifiques de qualité, elle doit se positionner pour mieux défendre la profession.

Avec quelques 650 manipulateurs inscrits, le 2ème congrès francophone de scanner AFPPE qui s'est tenu les 17 et 18 janvier 2015 a surpris par l’ampleur de sa notoriété précoce. Ils n’étaient en effet que 300 lors de la première édition.
Un apport certain pour des professionnels hyperspécialisés
Ces 2ème Journées ont été une totale réussite, résultat de l’implication de tous les membres du comité d’organisation alsacien. Pierre Moerschel, Président de l’AFPPE Alsace, a su fédérer une équipe rajeunie pour compléter le noyau dur de son bureau, afin de proposer aux participants un programme de qualité reflétant l’évolution du métier, qui se spécialise de plus en plus. Sans minimiser l’apport des journées scientifiques annuelles, qui, par leur caractéristique généraliste, sont nécessaires pour que chacun mette à jour ses connaissances dans différents domaines, il semble que les journées de formation plus ciblées revêtent une importance croissante à moyen terme. Les compétences des manipulateurs dans une discipline hyperspécialisée comme le scanner moderne trouvent en effet plus pertinence à se former au sein d'un congrès centré sur leurs pratiques.
De nouvelles compétences débouchant sur de nouveaux métiers ?
Fabien Voix, le Président de l’AFPPE depuis deux ans, abonde dans ce sens. " Le métier de manipulateur a beaucoup changé en quelques années, commente-t-il, les compétences acquises en formation initiale sont juste suffisantes aujourd’hui pour que le jeunes manipulateurs puissent prétendre évoluer dans des services de pointe." Et déjà, de nouveaux métiers issus du décret de compétences de manipulateur sont sur le point d’être reconnus par les tutelles. Il poursuit: "un exposé a été présenté, cette année sur la mission de dosimétriste au scanner. C’est le type même de fonction, aux confins de la physique médicale et du soin, qui doit être inventé, et les manipulateurs sont plus légitimes pour y accéder que les professionnels issus de formations biomédicales, justement à cause de leur statut de soignants." Le Président assure d’ailleurs avoir de bons retours du Ministère quant au commencement d’une réflexion à ce sujet dans le cadre de la Loi de santé.
L’AFPPE, une institution à redynamiser
L’Association semble avoir pris une nouvelle dimension ces derniers temps. Un air nouveau souffle sur cette institution vieille comme le métier, qui s’était endormie quelque peu. "Nous nous rendons compte aujourd’hui qu’il faut faire évoluer notre fonctionnement, remarque Pierre Moerschel. Les jeunes qui ont participé à la mise en place du congrès nous ont convaincu de la nécessiter de plus communiquer. Ils nous ont bluffés par leur dynamisme et leur facilité à utiliser le réseau." Fabien Voix est du même avis: " L’AFPPE, au plan national, n’est pas du tout représentatif des acteurs du métier. Sur les 30 000 manipulateurs exerçant en France, seuls 2 500 sont adhérents à la seule institution qui les représente. Nous devons maintenant activer nos réseaux pour nous faire connaître, communiquer sur ce que nous pouvons apporter aux professionnels au quotidien, sur notre action auprès des tutelles ! Nous ne sommes ni un ordre, ni un syndicat, c’est la raison pour laquelle nous devons redoubler d’efforts pour être représentatifs."
L’Association se modernise d’ores et déjà par une restructuration, avec des pôles distincts dédiés à la formation, à la communication, ou aux relations entre les entités régionales notamment. Un problème identifié est à motiver résolu, dit-on. Nul doute que cette nouvelle politique portera ses fruits à brève échéance.
Bruno Benque