La téléradiologie est devenue un maillon essentiel du parcours de soins. Et suivant les applications qui en sont faites, le niveau technologique peut s'avérer plus ou moins complexe et coûteux. Revue de détails…
L'activité de téléradiologie couvre désormais plusieurs domaines d'activité, qui s'étendent aux Réunions de Concertation Pluridisciplinaires (RCP), à l'enseignement ou à la recherche. Et chacune de ces pratiques requièrent des prérequis technologiques différents.
Un niveau de base pour le télédiagnostic et la télé-expertise
Le niveau technologique le plus simple concerne le télédiagnostic et la télé-expertise. Dans ce domaine, un réseau sécurisé est suffisant entre le site producteur d'images et le radiologue distant qui interprète l'examen, désormais à la manière du streaming. Il n'aura donc besoin, mais cela fait partie de ses outils de travail quotidiens, que d'une console de post-traitement pour manipuler les datas reçues afin, le cas échéant, de reconstruire les images et sélectionner les coupes ou les volumes d'intérêt.
Une bonne bande passante pour la télé-échographie
Pour la télé-échographie, le matériel nécessaire est tout à fait différent. Cette activité, pour laquelle le praticien manipule une sonde d'échographie télécommandée maintenue par un bras articulé sur un patient externalisé, nécessite du matériel vidéo, côté praticien comme côté patient qui est de fait rassuré et plus coopérant à la vue du radiologue qui réalise son examen. Il faut dire que cette pratique est tout à fait particulière pour un non initié. L'effort technologique pour la télé-échographie se concentrera sur la bande passante entre les deux sites pour supporter le flux d'images retransmises instantanément sur la console du praticien.
Les RCP gourmandes en données, structurées ou pas
Reste le troisième volet de la téléradiologie, celui des activités de Réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), d'enseignement ou de recherche. Comme pour le télédiagnostic, les examens radiologiques d'intérêt sont importés depuis un appel contextuel dans un logiciel métier, série par série, selon les besoins des utilisateurs. Mais ces informations ne sont pas suffisantes pour circonscrire l'état d'un patient à l'instant t, car toutes sortes de documents sont nécessaires pour mener à bien un suivi de patient en RCP. Il faut souvent importer des volumes très importants de données, structurées ou non, et répondant à différents codes documentaires.
Un entrepôt de données pour exploiter tout le potentiel des informations médicales
Dans ce cas, c'est l'entrepôt de données qui sera le plus adapté pour stocker et traiter les informations patients. Répondant aux normes HDS et RGPD, il peut traiter tous types de codes documentaires, exploités par les nouvelles API normées HL7 FIHRE, grâce à différentes technologies embarquées de type no.SQL ou Hadoop, permettent un traitement massif distribué dans des sous-ensembles de données. Il leur est alors possible de les utiliser dans le cadre d'un projet de recherche par exemple, en créant des cohortes de patients enrichies et de les traiter ensuite par un algorithme de deep learning, dans la mesure où toutes les données sont bien étiquetées.
La téléradiologie n'a semble-t-il pas encore exploité tout son potentiel dans un environnement technologique en perpétuels progrès. Le meilleur reste sans doute à venir.
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