L'imagerie par particules magnétiques expérimentée in vivo
MARDI 25 AVRIL 2017
Les recherches sur l’imagerie par particules magnétiques (MPI) ont passé dernièrement une étape importante de leur développement. En effet, cette technologie a été appliquée in vivo à un rat porteur d’une tumeur.

La revue ACS a publié une expérience mettant en exergue l’imagerie par particules magnétique (MPI) utilisée pour la première fois pour l’observation du cancer in vivo.
Une modalité alliant fort contraste, sensibilité et un minimum de bruit de fond
Les médecins ont souvent besoin de choisir la modalité d'imagerie diagnostique idéale pour chaque situation clinique, basée sur des compromis complexes entre la résolution spatiale, la sensibilité, le contraste, l'accès, le coût et la sécurité. L'imagerie par particules magnétiques (MPI) est une modalité d'imagerie traçante émergente qui
détecte un traceur de nanoparticules d'oxyde de fer superparamagnétique (SPIO) avec un contraste d'image élevé (pas de bruit de fond), une sensibilité élevée avec une quantification linéaire et une atténuation de la profondeur du signal zéro.
Visualisation d'une tumeur chez un rat par administration intraveineuse
La MPI est également sans danger apparent et met en jeu des traceurs ne dégageant pas de rayonnements ionisants. L’excellent contraste, la sensibilité, la sécurité et sa capacité à explorer toutes les régions anatomiques donnent à la MPI un fort potentiel pour l'imagerie du cancer. Dans cette étude, Elaine Y. Yu, du Department of Bioengineering à l’University of California (Berkeley) montre pour la première fois l'utilisation de la MPI pour l'imagerie du cancer in vivo avec l'administration d’un traceur systémique. Ici, des SPIO à longue circulation adaptés à la MPI ont été créés et administrés par voie intraveineuse chez des rats portant des tumeurs.
La tumeur a été mise en évidence avec un ratio tumeur / arrière-plan supérieur à 50. La dynamique des nanoparticules dans la tumeur a également été bien appréciée, avec un lavage initial sur le bord de la tumeur, l'absorption maximale à 6 h et une élimination totale du produit au-delà de 48 h . Enfin, les chercheurs démontrent la nature quantitative de la MPI in vivo.
Bruno Benque avec ACS