Les promesses de la radiothérapie en flash
MERCREDI 13 AOûT 2014
La radiothérapie à haute dose, dite en "flash", s'avère une technique prometteuse dans l'objectif de préserver les cellules saines présentes dans l'environnement proche des tumeurs à traiter. C'est ce que montrent les résultats d'un programme de recherche franco-suisse.
Les résultats d'un programme de recherche mené conjointement par l'Institut Curie et le Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (VUHV) publiés dans Science Translational Medicine confirment les apports de la radiothérapie délivrée à forte dose et à temps de pose réduit ("flash").
L'équipe dirigée par Vincent Favaudon, chercheur à l'Institut Curie, a montré dans cette étude que cette technique est particulièrement efficace pour cibler plus précisément les cellules cancéreuses en préservant au maximum les tissus sains environnants. En délivrant, en "flash", des doses 1 000 à 10 000 fois supérieures à ce qui se pratique habituellement en radiothérapie, pratique uniquement possible sur l'accélérateur linéaire expérimental de l'Institut Curie d'Orsay, les rayonnements ont alors un "effet protecteur" sur les cellules non concernées par le traitement.
Les chercheurs donnent l'exemple du traitement d'une tumeur de poumon, ne générant pas, à 36 semaines, grâce à cette technique, de fibrose pulmonaire, ni de lésions cutanées ou sur les capillaires sanguins, jusqu'à 20Gy d'exposition, alors qu'une irradiation de 15Gy en conventionnel les fait apparaître à coup sûr. Le même résultat est obtenu sur les cellules musculaires et épithéliales environnantes.
Reste que, si les tests précliniques envisagés donnent des résultats concluants dans les mois prochains, le parc d'appareillages actuellement installés n'est pas en mesure de délivrer de telles doses en un temps aussi court, mis à part le Pencil Beam du centre de protonthérapie de l'Institut Curie.
Théma Radiologie