Attendue par les acteurs du secteur depuis longtemps, l’intégration de la tomosynthèse dans le processus de dépistage du cancer du sein vient d’être validée par la Haute Autorité de Santé. Cette dernière sera par ailleurs attentive à l’homogénéité du parc de modalités de mammographie sur le territoire.
Dans l’arsenal des technologies d’imagerie du sein, la tomosynthèse permet d’obtenir un cliché numérique reconstitué en trois dimensions à partir d’images du sein obtenues sous différentes projections. Elle s’est développée ces dernières années dans le cadre du contrôle des femmes à haut risque de cancer du sein ou de la surveillance d’un cancer diagnostiqué.
La HAS finalise ses travaux relatifs à l’intégration de le tomosynthèse dans le processus de dépistage du cancer du sein
Mais elle n’est pas, comme c’est le cas dans de nombreux autres pays, intégrée au processus de dépistage du cancer du sein, malgré les sollicitations des radiologues auprès des organismes de tutelle. C’est dans ce cadre que l’Institut national du cancer (l’INCa) a saisi la Haute Autorité de Santé (HAS) afin qu’elle réalise un premier travail d’évaluation de la technique en 2019 par une revue de la littérature. Elle vient de publier, le 17 mars 2023, le second volet de ses travaux basé sur une méta-analyse qui lui permet de se prononcer sur les conditions d’intégration de la mammographie par tomosynthèse dans la stratégie de dépistage organisé du cancer du sein, au regard de ses performances, de sa sécurité et de son efficience.
La tomosynthèse accompagnée de la reconstruction d’une image 2D synthétique retenue
Pour ce faire, elle a comparé la technique de mammographie classique à la technique de tomosynthèse seule, puis à l’association des deux techniques et enfin à la technique 3D associée à une reconstruction d’image synthétique (2Ds). Elle a comparé les taux de détection des cancers, la sensibilité et la spécificité du dépistage, les taux de faux positifs, de rappels de patientes pour des examens supplémentaires après mammographie et de cancers de l’intervalle.
Et c’est la tomosynthèse, associée à la 2Ds, méthode moins irradiante qui permet aussi la seconde lecture, qui a montréles résultats les plus encourageants pour améliorer les performances du dépistage organisé, sans augmenter le nombre d’actes d’imagerie ni la dose d’exposition. Les résultats de cette évaluation figurent dans un document HAS listant sa démarche ainsi que l'ensemble de ses recommandations sur ce thème.
Un parc de mammographes 2D qui doit devenir plus homogène
La HAS recommande donc désormais l’intégration de la mammographie par tomosynthèse dans le dépistage organisé du cancer du sein, à condition qu’elle soit systématiquement associée à la reconstruction d’une image 2D synthétique (3D + 2Ds). EN attendant une généralisation du déploiement du duo tomosynthèse - 2Ds, la HAS recommande le maintien de la procédure en cours fondée sur la mammographie numérique (2D). Elle sera attentive, d’autre part, à l’homogénéisation du parc de modalités de mammographie et est prête à contribuer, le cas échéant, à la mise en place de protocoles et à l'élaboration de spécifications cliniques complémentaires.
La Haute Autoritéde Santé (HAS) a récemment publié des recommandations relatives à l’actualisationdes bonnes pratiques d’imagerie dans le cadre de la prise en charge de l’endométriose.
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