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Mammorisk, pour un dépistage plus précoce

18/10/2016
De Thema Radiologie avec Mammorisk
Illustration Mammorisk, pour un dépistage plus précoce

Un nouvel outil logiciel, MammoRisk, propose de dépister plus précocement les risques de cancer du sein à l’occasion d’un dépistage. Il met en pratique la méthode dite de « Nearest neighbors ».

Le développement de l’outil logiciel MammoRisk a pour origine la rencontre entre le fondateur de Statlife, Stéphane Ragusa, polytechnicien et statisticien de la santé, et le Dr Suzette Delaloge, oncologue et chef du comité de pathologie mammaire à Gustave Roussy. 

La rencontre d’un polytechnicien et d’une oncologue

Le Dr Delaloge, avec ses travaux de recherche, œuvre pour que les cancers du sein soient dépistés le plus tôt possible, notamment chez les femmes à haut risques. Selon elle, « On ne guérit bien que ce que l’on a su bien prévenir et prédire. Il est primordial de pouvoir évaluer le risque de cancer du sein pour les patientes et mettre en place des interventions ciblées plus efficaces ». 

Stéphane Ragusa, de son coté, développe des outils statistiques et de data mining pour évaluer l’impact des facteurs environnementaux sur la santé humaine.  C’est dans ce contexte que Stéphane Ragusa et le Dr Suzette Delaloge démarrent une collaboration pour développer une méthode qui va permettre d’évaluer de façon objective le risque du cancer du sein, en intégrant les facteurs de risque les plus importants, notamment la densité mammaire, jusqu’alors non intégrée dans les outils de prédiction. 

Dépister les femmes précocement de manière fiable

Il s’agit de répondre à la question cruciale : Comment dépister précocément les femmes de manière fiable, personnalisée et objective ? « Si les mammographies ont sauvé et continuent de sauver des vies dans le cadre du dépistage organisé, on observe des limites au dépistage des tumeurs chez des patientes qui ne rentrent pas dans les grilles de lecture des mammographies telles qu’elles sont pratiquées actuellement, explique le Dr Suzette Delaloge. Les facteurs de risque sont de plus en plus nombreux et touchent des populations de femmes de plus en plus jeunes, notamment dans les pays 

occidentaux comme la France. Il faut donc utiliser des outils et des méthodes de dépistage novateurs, basées sur les avancées et les connaissances statistiques, qui vont permettre d’évaluer de façon objective des facteurs de risque jusqu’alors évalués de façon empirique, et qui vont intégrer des nouveaux scores de risque tout au long de la vie de la patiente »

Un risque estimé grâce à la méthode « Nearest neighbors »

Partant du constat qu’il n’existe pas de méthode d’évaluation de risque du cancer du sein suffisamment compréhensible et évolutive pour être utilisée dans la pratique clinique quotidienne, Stéphane Ragusa développe en 2008 une méthode inédite basée sur « la méthode des proches voisins », afin d’estimer le niveau de risque d’une personne pour différentes maladies à partir de bases de données provenant de grandes cohortes. Cette méthode flexible peut s’adapter à toutes les bases de données et remplace les modèles mathématiques complexes et opaques utilisés jusque-là.  Cette approche innovante de calcul du risque a été brevetée.  Appliquée au cancer du sein, elle est également validée à partir de données des dépistages organisés français (300 000 femmes) et américains (1 000 000 de femmes), en collaboration avec plusieurs structures de dépistage. 

Une réponse à un besoin crucial non satisfait

La solution MammoRisk est originale, performante, simple et rapide à utiliser. Elle s’adresse aux médecins de ville (radiologues mais aussi gynécologues et généralistes). Ils peuvent évaluer le risque de cancer du sein chez les femmes à partir de 40 ans, pour un dépistage plus spécifique et personnalisé. Les résultats sont explicites et permettent une verbalisation du risque. 

Pour calculer le risque de cancer du sein, le logiciel, après avoir écarté les femmes en situation de très haut risque, utilise 4 paramètres seulement : l’âge de la patiente, le nombre d’antécédents familiaux (0, 1, ou +), des antécédents de biopsie mammaire pour lésion bénigne, ainsi que l’estimation de la densité mammaire (critère jusqu’alors évalué à l’œil par le radiologue) 

Un programme de suivi personnalisé proposé à la patiente

Sur la base du risque estimé (chiffré et illustré par des graphiques), MammoRisk propose automatiquement un programme de suivi personnalisé établi à partir des recommandations officielles de santé publique. Il s’inscrit facilement dans le protocole d’une mammographie classique. Son installation est extrêmement rapide, il suffit seulement d’un ordinateur et d’une prise réseau. La patiente doit simplement répondre à un questionnaire de 4 questions simples qui peut être  partagé aisément avec la patiente et les médecins. Cette simplicité d’utilisation permet à MammoRisk de s’intégrer dans différents systèmes de soin, en Europe et aux Etats-Unis. 

 

Une quinzaine de sites déjà équipés

MammoRisk permet d’éditer un compte-rendu complet comprenant l’estimation de la densité mammaire ainsi que du risque de cancer du sein et un programme de suivi personnalisé établi à partir des recommandations officielles. Plusieurs études cliniques sont en cours en France et aux Etats-Unis. 

Une quinzaine de sites ont aujourd’hui installé la solution MammoRisk, qui a obtenu le marquage CE de classe 1 et démarre sa commercialisation dans plusieurs pays d’Europe (France, Italie, Suisse, Allemagne). 

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