La médecine nucléaire, ainsi que les nombreuses spécialités qui lui sont associées, n'est pas en danger. C'est en substance le message qu'a voulu faire passer l'ensemble des sociétés savantes représentatives de la spécialité dans un communiqué publié en novembre 2014. Une meilleure gestion des réacteurs doit être initiée et une augmentation du prix des examens devra être envisagée.
Depuis quelques mois, les informations les plus alarmistes sur le thème de la pénurie de Technetium à court terme sont diffusées dans les services de médecine nucléaire ou dans les médias. C'est dans ce contexte que le Conseil National Professionnel (CNP) de la Médecine Nucléaire a élaboré un communiqué afin de tordre le cou aux commentaires prédisant le déclin de cette discipline.
Un travail de fond en collaboration avec les institutionnels
Cosignataires de ce texte, les Présidents Eric Gremillet, du Syndicat National de la Médecine Nucléaire (SNMN), J-Philippe Vuillez, de la Société Française de Médecine Nucléaire (SFMN), François Brunotte, du Collège des Enseignants de Biophysique et de Médecine Nucléaire (CNEBMN), et Pierre pascal, de l'ANAINEM, ont voulu faire une mise au point sur le dossier de "pénurie de technetium" annoncée. Le but de cette initiative est, bien entendu, de rassurer l'ensemble des acteurs de la filière, ainsi que des patients. Ils mettent l'accent sur l'amalgame fait entre le gestion mondiale des réacteurs nucléaires de recherche, la production de molybdène 99, et les prédictions de remplacement des examens de médecine nucléaire par d'autres moyens d'exploration. Ils tiennent à préciser, par la même occasion, qu'ils sont tout à fait impliqués dans cette affaire, par une relation étroite avec les structures institutionnelles, notamment par une participation active aux comités de pilotage dédiés et l'élaboration d'un guide de substitution des examens en cas de pénurie.
Une activité française plus dépendante des fournitures étrangères
Ils le clament haut et fort: il n'y a pas de pénurie de technetium 99 en l'état actuel des pratiques et des ressources. C'est la gestion mondiale des réacteurs qui doit être revue et améliorée. L'arrêt programmé d'Osiris, qui n'assure que 8% de la production mondiale, ne conduira pas à une baisse significative des stocks de cet isotope. Le seul problème tient en une plus grande dépendance de l'activité française à l'approvisionnement étranger. Le corrolaire de cette situation sera, à court terme, un coût plus important de la matière première, qui devrait être multiplié par dix. Si l'on ajoute à cela la hausse de 15 à 50% des frais de fonctionnement des réacteurs eux-mêmes, la répercution sur le prix d'un examen devrait être de quelques euros.
Les têtes d'affiche de la médecine nucléaire française tiennent, enfin, à faire savoir qu'ils vont consolider la spécificité de cette discipline, en lien étroit avec la biologie cellulaire, la biochimie et la physiopathologie, ainsi que son énorme potentiel à intégrer toutes les autres techniques d’imagerie et les progrès techniques du matériel dans ses méthodes d’exploration.
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