Une deuxième modalité de tomothérapie entre en production à l'Institut Gustave Roussy

Depuis le premier traitement administré en février 2014, l'Institut Gustave Roussy (IGR) a réalisé plus de 3 500 séances de radiothérapie sur 141 patients grâce au premier appareil de Tomothérapie®.. Des demandes de plus en plus importantes, en provenance directe des patients ou des médecins référents, ont conforté l’Institut dans sa volonté de se doter d’un deuxième appareil dans l’objectif de traiter plus de 300 patients d’ici fin 2015 sur ce type de machines.

Traiter à des tumeurs de formes complexes ou peu accessibles

Tomothérapie® est un système de radiothérapie à modulation d’intensité, guidé par imagerie 3D qui permet de créer des traitements personnalisés pour un grand nombre d’indications.
Combinant un système d’imagerie par scanner à un appareil de radiothérapie, cette technique permet de traiter avec une grande précision les tumeurs de formes complexes et/ou situées près d’organes sensibles. Au début de chaque séance de traitement, une nouvelle image de la tumeur est réalisée par scanner ; le ciblage et la dose d’irradiation appliqués sont alors adaptés. Les doses sont sculptées pour cibler la tumeur précisément et éviter les tissus sains.

Combiner prochainement chirurgie de précision, traitements médicamenteux et tomothérapie

« Ainsi, la tumeur est atteinte plus précisément, et les tissus sains voisins reçoivent moins de rayonnements toxiques. Les patients sont donc mieux traités et moins sujets aux effets secondaires », précise le Pr Éric Deutsch, Directeur de l'Unité de Recherche sur la Radiothérapie Moléculaire de l'IGR.
A Gustave Roussy, la tomothérapie concernera donc principalement des tumeurs volumineuses, comme certains sarcomes, les tumeurs pelviennes peu accessibles (prostate, col de l’utérus…) et les tumeurs ORL. Chaque jour, 25 à 30 patients seront traités sur chaque machine.  « Nous allons maintenant pousser plus loin les usages de la tomothérapie, en menant des essais thérapeutiques combinant chirurgie de précision, traitements médicamenteux personnalisés et tomothérapie, pour offrir aux patients les stratégies les plus innovantes » complète le Pr Deutsch.

3 millions d’euros ont été nécessaires pour l’achat de ce nouvel appareil et la réalisation des travaux, soit 6 millions d’euros pour les deux machines de tomothérapie désormais installées à l'IGR. Un tel investissement n’aurait pas été possible sans la générosité de la société civile, puisque 80 % de ce budget a été financé par les dons et les legs.