Algérie: polémiques autour du projet national de radio-oncologie
JEUDI 05 DéCEMBRE 2013
Les autorités sanitaires algériennes sont sous le feu des critiques de la population, pour leur gestion du parc d'installations de radiothérapie. Un vaste projet d'augmentation du parc d'accélérateurs répartis dans tout le pays a pris du retard faute, semble-t-il, d'une coordination cohérente, malgré le montant des investissements consentis.
La radio-oncologie a du mal à prendre en charge ses malades en Algérie. Le pays enregistre en effet, chaque année, plus de 40 000 nouveaux cas, mais ne dispose que de 17 machines de radiothérapie, installées à Alger, Blida, Oran, Ouargla, ou Constantine.
Le projet d’acquisition par l’Algérie de 36 accélérateurs de particules, lancé en 2012, semble au point mort. Cette commande, d’un montant de 100 millions de dollars, a été passée par l’ex-ministre de la Santé, l'année dernière, afin d'équiper 13 centres anti-cancer (CAC) dont ceux de, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Adrar, Laghouat, Bejaia, Tizi Ouzou, Tiaret et Oued Souf. Mais ces centres ne sont pas encore prêts à recevoir ces machines, d'une part à cause d'une procédure d’achat semble-t-il trop rapide, d'autre part en raison d'un retard des chantiers immobiliers concernant les CAC.
Le centre d'Annaba, quant à lui, est prêt, lui qui a dépensé des fortunes pour ériger un bâtiment il y a une dizaine d'années, destiné à recevoir l'un de ces équipements. Mais le matériel de radiothérapie est en attente et l'inertie des autorités sur ce dossier fait enfler la polémique, les patients étant obligés d'aller se faire irradier à Alger ou en Tunisie.
D'autres régions sont mieux loties, puisqu'elles ont accusé réception, dans leur CAC respectif, de trois machines, acquises selon une procédure d'appel d'offre classique. Il s'agit de Batna et de Setif, où les premiers patients devraient être traités à partir de mars 2014.
Théma Radiologie