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L'archivage neutre: un service de plus pour les cliniciens

04/11/2013
De Bruno Benque

Quatre établissements hospitaliers de Nancy partagent une solution d'archivage neutre des images médicales. Cet outil répond aux besoins des cliniciens en leur donnant la possibilité technique d'accéder à l'historique de leurs patients. Comme en témoignent Claude Lefondeur, DSI du CHU de Nancy, et le Dr Frédéric Lefevre, radiologue du même hôpital, il pourrait être le socle de l'archivage de toutes les images générées dans la région.  

Le système d'archivage neutre d'images médicales (VNA, pour Virtual Neutral Archiving) de Nancy a été conçu afin de répondre aux contraintes légales de conservation des dites images et de les partager avec les différents acteurs cliniques du périmètre. Quatre établissements nancéiens, le CHU, le CCLC Alexis Vautrin, la Maternité Universitaire Régionale (MURN), ainsi que le Centre Chirurgical Émile Gallé.

Des outils communs de partage et de visionnage des images médicales

Ce projet, initié en 2011, a été mis en production en deux étapes. "Nous avons tout d'abord, jusqu'en juin 2012, travaillé sur la connexion des différents établissements à la plate-forme et sur le dossier imagerie proprement dit, rapporte Claude Lefondeur, puis avons commencé l'alimentation en examens en novembre 2012." La particularité de cet outil tient au fait que les utilisateurs n'ont pas besoin d'un PACS, puisque seuls le CHU et le CLCC en sont équipés, pour accéder aux images. Un viewer web commun, connecté à la plate-forme, a en effet été installé sur les terminaux des personnels habilités à les consulter dans les quatre hôpitaux concernés. "Le VNA contient aujourd'hui plus de 150 To de données images, collectées depuis 2003 sur les deux PACS existants, poursuit Claude Lefondeur, et nous prévoyons un volume de 25 To pour l'année 2013, avec des images provenant des différents services d'imagerie et de médecine nucléaire."

Répondre techniquement aux besoins des cliniciens

Le VNA répond à deux préoccupations majeures. La première concerne les règles législatives encadrant la conservation des images médicales. Il gère la durée légale sans perte, la compression, et la destruction des données à la fin de leur cycle de vie. D'autre part, il prend en compte les besoins des cliniciens, qui doivent pouvoir accéder à l'antériorité de leurs patients. "La plupart de mes confrères ne pouvaient obtenir que les images récentes, avec des délais parfois longs, poursuit le Dr Frédéric Lefevre. Grâce au VNA, ils bénéficient de la totalité de l'historique des examens réalisés dans les 4 établissements instantanément.Une autre demande des cliniciens concerne le partage des images. Les patients sont susceptibles de passer d'un établissement à l'autre, ce qui nécessite une vision transversale de leur parcours." Le VNA est, à ce titre, l'outil idéal, car il est parfois difficile de faire communiquer deux PACS entre eux.

Une extension prochaine vers d'autres applications

La prochaine étape consistera à faire évoluer l'outil de post-traitement des images des radiologues et autres praticiens producteurs de comptes-rendus d'imagerie. Les cardiologues, qui génèrent beaucoup d'images, seront également équipés de cette solution, de même que les chirurgiens orthopédistes ou vasculaires. Mais la réflexion d'avenir concerne l'articulation du VNA avec le projet régional de PACS mutualisé. "Nous espérons que notre outil, qui fonctionne sur quatre établissements aujourd'hui, pourra bénéficier à l'ensemble de la région, conclut Claude Lefondeur. Nous participons, de ce fait, au dialogue compétitif afin de pouvoir devenir, à terme, le service régional d'archivage du GCS e-santé de Lorraine. C'est pour nous une période assez difficile, puisque nous attendons de savoir si nous repartirons avec un outil totalement neuf, intégré au PACS régional, ou si ce dernier utilisera un VNA amplifié pour son archivage, ce qui sera un gage d'efficacité. Efficacité financière, tout d'abord, puisque l'outil fonctionne déjà, et efficacité technique, étant donné que, si une autre solution était trouvée, il faudrait migrer les quelques deux millions d'examens archivés au sein du VNA !"

 

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