Protonthérapie couplée au Cone Beam pour traiter les tissus mous
MARDI 18 JANVIER 2022
En disposant d’un accélérateur de protonthérapie guidé par Cone Beam CT, le Centre Antoine Lacassagne est précurseur dans l’irradiation des tissus mous et des organes mobiles. La grande précision et la reproductibilité des irradiations permises par cette installation ouvre le champ des possibles pour cibler plus finement les lésions tumorales.

Le Centre Antoine Lacassagne, établissement CCLC basé à Nice, est un des trois seuls établissements en France à être doté d’un accélérateur de protonthérapie haute énergie (Proteus® One).
Un scanner 3D intégré à la modalité de protonthérapie
Il vient d’annoncer avoir pris en charge, à l’Institut Méditerranéen de Protonthérapie installé dans ses murs, un patient de 35 ans par protonthérapie haute énergie pour une tumeur cervicale rare. Cette procédure a été guidée par le nouveau scanner 3D intégré à l’accélérateur, qui permet de traiter de manière innovante des lésions cancéreuses de l’enfant et de l’adulte de panière encore plus précise.
Les protons, c’est un fait avéré, permettent une irradiation de la tumeur très précise en termes de zone irradiée ou de dose délivrée. Mais pour une précision maximale, le patient doit être installé strictement dans la même position à chaque séance. Pour une reproductibilité de traitement parfaite. Or, dans le cas du traitement de tissus mous, seul le scanner 3D est capable de visualiser précisément les zones à traiter. La modalité Proteus® One de protonthérapie du Centre Lacassagne embarque un Cone Beam CT (CBCT) qui balise avec une précision extrême la zone à traiter.
Des traitements plus précis des tissus mous et des organes mobiles
Cet établissement devient ainsi le premier en France à pouvoir traiter par protonthérapie un patient atteint d’une tumeur cervicale rare proche de la clavicule grâce à une bien meilleure qualité d’image, un repositionnement précis de ce patient avant la délivrance de son traitement, pour la préservation des tissus sains d’une partie du poumon et de la thyroïde, proches de la lésion, notamment.
Cette technologie permet, en outre,de traiter avec une grande précision des tumeurs ORL par protonthérapie en permettant de mieux protéger l’œsophage, les muscles de la déglutition, l’os et les parotides, de même que les tumeurs mobiles, thoraciques, abdominales et pelviennes, grâce à la possibilité de vérifier beaucoup plus précisément la position des organes les uns par rapport aux autres.
Bruno Benque