Les professionnels de Santé se prononcent sur leur vaccination anti-COVID
JEUDI 14 JANVIER 2021
Medscape édition française a sondé ses lecteurs pour connaître leur opinion sur les vaccins anti-COVID. Si la majorité des médecins souhaitent se faire vacciner, les deux sortes de vaccins n’obtiennent pas le même succès.

Le Ministère a décidé il y a quelques jours de placer en priorité les soignants parmi les personnes à vacciner contre le COVID-19. Mais certains d’entre eux se montrent réticents à se faire vacciner.
Les médecins plus prompts à se faire vacciner que les non-médecins
Medscape édition Française a, entre le 4 et le 11 décembre 2020, réalisé un sondage auprès de ses lecteurs afin de connaître leurs intentions. Il en ressort que les médecins sont majoritairement prêts à se faire vacciner, ce qui n’est pas le cas des infirmiers. 61% des médecins français sont en effet partants pour se faire vacciner, 26% affirmant le contraire, alors que 13% n’ont pas encore pris de décision. Du côté des lecteurs de Medscape qui se sont définis comme professionnels de santé non-médecins, soit 287 pharmaciens et infirmiers, seulement 43% sont d’accord pour recevoir le vaccin.
La première raison évoquée par ceux qui ne souhaitent pas se faire vacciner ou hésitent encore à le faire est qu’ils préfèrent attendre et disposer de plus d’informations (26% des médecins). Pour 20% d’entre eux, c’est la sécurité des vaccins anti-SARS-CoV-2 qui les rebute, et pour 14% c’est leur efficacité. La proportion de ceux qui remettent en cause l’intérêt de la vaccination n’est que de 3%.
Adénovirus inactivé plutôt qu’ARN messager
Les vaccins à ARNm, c’est-à-dire ceux utilisant la technologie de Pfizer-BioNTech et de Moderna, sont craints à 24% par les médecins interrogés alors que 37% se montrent confiants. Pour les vaccins à adénovirus inactivé (AstraZeneca-Oxford), ils ne sont que 14% à redouter des effets secondaires, contre 48% à être confiants. Mais que ce soit pour l’une ou l’autre de ces technologies, ils sont plus de 38% à annoncer qu’ils n’avaient pas assez d’informations pour se faire un avis.
Si l’on regarde les résultats par spécialité, deux tiers des pédiatres qui ont répondu au questionnaire envisagent de se faire vacciner, suivi des anesthésistes-réanimateurs et des cardiologues. Un peu plus de la moitié des urgentistes et des médecins généralistes sont eux aussi favorables au vaccin, les psychiatres se montrent en revanche très réservés.
Bruno Benque avec Medscape