Alors qu’une proposition de Loi souhaite créer une Profession Médicale Intermédiaire (PMI), les manipulateurs, comme les autres professionnels paramédicaux - hors infirmier – sont exclus des discussions. Ils contestent, de même que les cadres de santé, cette disposition et souhaitent faire entendre leur voix.
Le rapport de conclusion du Ségur de la Santé comprend de nombreuses dispositions qui pourraient, à terme, permettre au système de Santé de gagner en efficience et de prendre en compte les besoins de l’ensemble des acteurs de la prise en charge des patients.
Une Profession Médicale Intermédiaire étudiée seulement par les infirmiers et les médecins
L’ensemble des acteurs, pas tout à fait. Car en effet, la proposition de Loi portée par la Dépurée Stéphanie Rist ne passe pas dans les rangs des professionnels paramédicaux autres que les infirmiers. Cette proposition de Loi destinée à améliorer le système de Santé par la confiance et la simplification présente, entre autres, une disposition créant un métier médical intermédiaire. Elle est, comme l’ensemble des dispositions de ce projet de Loi, issue des résultats du Ségur de la Santé qui concernait alors l’ensemble des professions paramédicales dont les compétences et les responsabilités ne cessent de croître au fil des années. Mais selon la proposition de Loi, cette disposition est sensée être discutée uniquement par les ordres infirmier et de médecins, après quoi l’Académie de Médecine doit donner son avis.
Les manipulateurs à l’avant-garde des évolutions professionnelles
Cela exclut de fait les autres professions paramédicales, dont celle, bien entendu, de Manipulateur d’Électro-Radiologie Médicale (MERM). Or on sait que les missions des MERM deviennent de plus en plus spécialisées, que le décret de compétences de 2016 leur donne une certaine autonomie d’action et que les représentants de cette profession, à l’AFPPE depuis quelques années, mais également au sein du Conseil National Professionnel (CNPMEM) depuis l’année dernière, travaillent avec le cabinet du Ministère pour tenter d’accéder aux pratiques avancées. La Mission IGAS lancée en octobre 2020 a d’ailleurs cette thématique à traiter une fois qu’elle aura analysé les forces et les faiblesses de ce métier.
Les paramédicaux montent au créneau dans un communiqué commun
Mais il semble que la Députée Stéphanie Rist ne soit pas sensibilisée à cette possible évolution, comme à celle concernant les kinésithérapeutes, les diététiciens ou les ergothérapeutes notamment. Ces derniers ont donc décidé de se réunir sous la coupe de l’Union Inter-Professionnelle des Associations de Rééducateurs et Médicotechniques (UIPARM) et de rédiger un communiqué commun dénonçant le chemin pris par le gouvernement pour aboutir à la création de la Profession Médicale Intermédiaire. Ce communiqué parle d’Irrespect, de propositions Infondées et Irresponsables. Ils comptent bien participer aux discussions afin que cette PMI devienne pluridisciplinaire et soit mieux adaptée aux besoins des patients.
Mais ils ne sont pas les seuls, car les cadres de santé sont également montés au créneau. Ils estiment avoir leur mot à dire, sur la PMI, mais également sur les dispositions relatives à la gouvernance. L’Association Nationale des Cadres Infirmiers et Médicotechniques (ANCIM) a donc décidé de se joindre au mouvement contestataire de l’UIPARM afin de lui donner du poids et d’entrer dans la danse de la contestation. Affaire à suivre…
Le communiqué de l'UIPARM
Le communiqué de l'ANCIM
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