Échanges constructifs lors de la visite de l'AFPPE à l'IGAS
MARDI 06 OCTOBRE 2020
La mission IGAS sur l’avenir du métier de manipulateur a reçu récemment une délégation de l’AFPPE, l’entité la plus représentative du métier. La démographie, l’attractivité, la formation, le statut de soignant ou la possibilité de pratiques avancées ont largement été discutées à cette occasion.

Le rapport de mission de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) sur l’évolution du métier de Manipulateur d’Électro-Radiologie Médicale (MERM) sera rendu au Ministre des Solidarités et de la Santé à la fin de l’année 2020.
La démographie, la rémunération et l’attractivité au cœur des débats
En attendant, c’est l’heure des consultations pour les inspecteurs chargés de ce dossier. Et c’est l’entité la plus représentative de la profession, l’AFPPE, qui a ouvert le bal le 23 septembre 2020, quatre membres du Bureau national ayant été convoqués dans les bureaux de l’IGAS. Les échanges ont été, nous dit-on, cordiaux et constructifs et ont évoqué l’ensemble des points sensibles abordés dans la lettre de mission du Ministre. La démographie des MERM en 2020, et notamment les méthodes de comptage des professionnels en poste, ainsi que les problématiques de rémunération et d’attractivité ont fait l’objet d’une étude approfondie à cette occasion. Il faut dire que la pénurie ne se dément pas depuis quelques années, avec une problématique croissante de différentiation dans les rémunérations entre les établissements privés et publics.
Rappelons que cette pénurie est favorisée, entre autres, par l’ouverture d’autorisations d’exploitation de modalités d’imagerie lourde en plus grand nombre d’une part, ce qui tend le marché de l’emploi pour cette profession, mais également par les conséquences de l’universitarisation de la formation, qui permet aux MERM juniors de continuer leurs études une fois le diplôme en poche.
Des inspecteurs attentifs à l’évolution du métier par les pratiques avancées
Le thème de la formation, justement, sera évoqué plus avant lorsque le Comité d’harmonisation des formations de MERM sera convoqué, à son tour, dans les locaux de l’IGAS. Mais les inspecteurs ont souhaité tout de même aborder les perspectives d’évolution du métier avec les acteurs de l’AFPPE présents, notamment la possibilité de mettre en place des pratiques avancées pour les MERM. Dans la droite lignée de ce qui précède, les inspecteurs ont, d’autre part, été sensibles aux revendications de ces professionnels de Santé, fort légitimes au demeurant, d’être reconnus au statut de soignant, ce qui n’est pas officiellement le cas aujourd’hui.
Les inspecteurs de l’IGAS se rendront prochainement sur le terrain, afin de réaliser des audits sur l’organisation générale de la radiologie en France et sur l’impact des différentes problématiques évoquées avec les acteurs lors de leurs consultations. Des consultations qui continueront à court terme avec la réception de la présidente du Conseil National Professionnel (CNPMEM), de professionnels représentatifs de l’échographie, de la radiothérapie et de la médecine nucléaire, voire de représentants des secteurs public et privé.
Bruno Benque